La qualité du produit recyclé finit par payer, même s’il aura fallu du temps pour en convaincre les pouvoirs publics : ainsi, les granulats recyclés, sortant d’un site certifié ISO 9001, ne sont plus assujettis aux contraintes multiples qui semblaient devoir leur être imposées, afin de bénéficier du statut de produit…
Tout tient dans l’arrêté du 19 juin 2015, publié au JO du 2 juillet dernier : l’article 1 du texte définit en effet le système de gestion de la qualité lors de la procédure de sortie du statut de déchet.
S’il est un professionnel que cela satisfait (et ô combien), c’est Claude Prigent, dirigeant de la société Ypréma, spécialisée de longue date dans le recyclage des déchets du BTP et fournissant différents types de granulats aux professionnels utilisateurs de ces matières. En véritable militant, il n’a cessé de plaider en faveur de la mise en place de process sur les chantiers, devant déboucher sur une qualité constante des produits sortants, afin d’en faciliter la réintroduction dans les circuits économiques et de fidéliser une clientèle professionnelle exigeante.
Claude Prigent ne peut qu’apprécier à leur juste valeur les dispositions contenues dans le texte du 19 juin. Son entreprise ayant obtenu la certification ISO 9001 dès 1999 (ce qui confirmait qu’elle produisait et commercialisait des matériaux routiers), elle était, dès le 3 juillet 2015, et grâce à cette certification ISO 9001, conforme à l’arrêté du 19 juin 2015 et à son article 2.
Pour mémoire, Yprema a été la première entreprise française à avoir déposé un dossier auprès des autorités publiques destiné à sortir ses granulats du statut de déchets. C’était à l’automne 2012.