Grand Lyon : dur, dur pour Sita-Mos
On s'y attendait...Mais c'est désormais confirmé, Sita-Mos perd le marché de la collecte des déchets sur le nord et l'ouest de l'agglomération lyonnaise. Elle n'a pas été retenue car son offre, à technique équivalente, était plus onéreuse. En réponse... Une nouvelle grève a été lancée par le personnel de Sita-Mos, succédant à celle du mois de juin (voir ancien rédactionnel). Mais, elle n'a pas duré et a pris fin le 10 juillet. Son motif était toujours la crainte que le personnel ne soit pas repris par les sociétés attributaires du marché. Pourtant, le Grand Lyon avait déjà confirmé au mois de juin dernier que cet engagement était signifié au sein de l'appel d'offres....
Décidément depuis le début de l'année Sita, filiale de Suez-Environnement, collecte pas mal d'ardoises...: grèves en Ile-de-France en période électorale, démission de son président Patrice Dauvin puis plainte à son encontre, critiques sur la qualité des services pour les usagers de la vallée du Gier, grèves et perte du marché de la collecte au sein de l'agglomération lyonnaise.
De plus, concernant cette perte du marché du Grand Lyon, il est difficile de comprendre le comportement de ce prestataire qui dans tous les cas apparait utiliser la grève comme un moyen de pression auprès de son client. En effet, les responsables du Grand Lyon affirment que Sita-Mos n'a pas été retenue pour le renouvellement du marché ( 5 ans à partir du 15 décembre 2007) tout simplement parce qu'elle a présenté des "prix de collecte supérieurs aux autres candidats, pour une offre technique équivalente". Ils précisent à nouveau que "le contenu du marché prévoit l’obligation aux nouvelles sociétés attributaires d’embaucher le personnel actuellement chargé de la collecte sur le Grand Lyon conformément à la législation du travail". Alors pourquoi cette grève ?. On aimerait bien le savoir, mais force est de constater l'absence de communiqué sur le site de Sita concernant ce sujet.
En tout cas, chez Sita la pilule doit avoir du mal à passer... les responsables du Grand Lyon disent qu'ils s'efforcent de faire perdurer le dialogue avec cette entreprise partenaire et ceci dans l'intérêt du personnel mais en fait il est devenu très difficile. A tel point que la collectivité locale en arrive à constater que le prestataire n'assume pas pleinement ses obligations et responsabilités alors que son contrat ne s'achève qu'à la fin de l'année.