Ghana : terre d'accueil des déchets électroniques
Le mouvement écologiste Greenpeace a récemment lancé une campagne de communication sur l'exportation des déchets électroniques des pays développés à destination du Ghana. Il a réalisé sur place une enquête et un reportage montrant enfants et travailleurs brûlant, démontant les déchets électroniques en fin de vie pour récupérer les métaux non ferreux, ce qui signifie valorisation mais aussi exposition aux substances toxiques avec des conséquences sanitaires, et pollution des sols due à l'absence de la pratique de dépollution. L'objectif du mouvement écologiste est toujours le même : responsabiliser les producteurs pour que la réglementation notamment en matière de dépollution soit respectée...
Les exportations de DEEE des pays développés ont plusieurs destinations... Aujourd'hui, Greenpeace montre que la Ghana est à ajouter à la liste de ces pays qui les accueillent tant au niveau de la valorisation des matières recyclables, mais aussi malheureusement sur le plan des substances polluantes et déchets toxiques avec des conséquences au niveau sanitaire et pollution de l'environnement. En fait, le Ghana serait la troisième destination des DEEE après la Chine et l'Inde. De quoi à alerter l'opinion publique et à responsabiliser encore plus les producteurs pour qu'ils cessent ces pratiques et s'efforcent de généraliser les activités de dépollution, de recyclage dans les pays riches ou pauvres.
Les enquêteurs de Greenpeace ont réalisé un reportage video sur les décharges à ciel ouverts du Ghana où finissent d'importantes quantités de DEEE provenant d'Europe et des Etats-Unis. Toutes les gammes d'appareils électroniques sont présents : téléphone portable, télévision à écran plat, ordinateurs. Souvent importés illégalement, leurs nombres ne cessent d'augmenter et nombreux de ces produits électroniques contiennent des substances toxiques, telles que le mercure. « La plupart des produits chimiques diffusés sont hautement toxiques. A terme, cela peut avoir des conséquences sur le système reproductif des enfants, sur le développement du cerveau ou sur le système nerveux. » affirme le Dr. Kevin Bridgen.
En fait, certains prestataires profitent aujourd'hui du système européen en se faisant payer par les entreprises pour un recyclage des déchet alors qu'il n'est pas réalisé, et ils rétrocèdent ces mêmes déchets à des intermédiaires du sud-est asiatique qui les exportent dans les pays pauvres.
Alors, c'est aux producteurs d'agir pour que la filière de dépollution soit respectée.
Pour en savoir plus : voir le reportage video de Greenpeace