Gestion des déchets : Nicollin et Kerlog font bon ménage
Kerlog, éditeur de solutions logicielles dédiées aux métiers de la récupération et du recyclage qui a vu le jour en 2002, propose des logiciels de gestion de flotte de véhicules mais aussi des outils de gestion pour les déchèteries, les CET et autres centres de transit. Nicollin, spécialiste du nettoyage, de la collecte et du traitement des déchets ménagers a opté pour les modules Ecobennes et Ecofact proposés par Kerlog, et ce pour la gestion de son activité déchets industriels. Au terme d’une année de mise en place, les résultats sont tangibles : accroissement de la qualité de service et de la rentabilité. Nicollin s’apprête à déployer la solution sur l’ensemble de ses centres... Hier, nous avons été convié à partager ce succès.
Née, il y a plus de 60 ans, Nicollin occupe une part importante du marché français de la propreté urbaine et industrielle, avec près de 5000 employés et un chiffre d'affaires d’environ 275 M€. En partenariat étroit avec les collectivités ou les entreprises qui les sollicitent, les sociétés du groupe exercent leurs compétences dans 4 domaines complémentaires que sont le nettoiement urbain, l'assainissement ; la collecte des déchets ménagers, industriels ; le traitement des déchets ; le nettoyage industriel.
Fort de ses succès, Nicollin gère aujourd’hui près de 350 000 tonnes de déchets industriels par an. L’origine et la destination des déchets sont variées et leur gestion nécessite de multiples mouvements. L’activité est soumise à des impératifs économiques, environnementaux et réglementaires qui imposent une approche sélective. En associant les exigences métiers à toutes les opérations liées à la gestion des déchets, Kerlog pilote de bout en bout la chaîne et assure la traçabilité de toutes les actions.
Intermédiaires entre la source des déchets et les filières de traitement, les agences du groupe traitent quotidiennement plus de 1000 demandes d’intervention concernant la locations de matériels (bennes, compacteurs...), le transport, la destination des déchets (destruction ou valorisation).
La prise de commande des prestations est au centre du dispositif. « De la précision de la prise de commande, découlent la satisfaction du besoin client, la fiabilité de la facturation, la gestion du personnel et des fournisseurs. C’est l’utilisateur final qui est un indicateur de qualité », commente Géraldine Martinez, responsable du projet chez Nicollin.
Ecobennes permet de saisir rapidement tous les paramètres de la commande : capacité, contenu et destination de la benne, type de véhicule... La saisie de ces éléments déclenche la planification de la prestation. Cette tâche consiste à affecter le matériel et la ressource humaine qui correspondent à la commande. Elle est facilitée par une vision spontanée du parc client qui, par un code couleur indique la disponibilité des matériels.
Si la pertinence de ces spécificités terrain a su séduire les utilisateurs, dés la première démonstration, elle a convaincu le management qui constate aujourd’hui, une optimisation de la planification des « tournées » ayant une incidence directe sur la qualité de service mais aussi sur la rentabilité de l’activité.
L’activité déchets industriels évolue dans un contexte concurrentiel fort qui nécessite un contrôle permanent des performances et le cas échéant, la prise rapide de mesures correctrices.
Kerlog propose une visibilité et un contrôle en temps réel sur les opérations de gestion des déchets. La saisie amont des informations est précise (mesure des tonnages traitées, nombre de bennes, catégories de matières traitées ...) et permet de restituer des statistiques adaptées à la nature de l’activité.
Robert Michon, Secrétaire général du groupe Nicollin apprécie quotidiennement cet avantage : « auparavant, nous n’avions qu’une vision comptable de l’activité. Kerlog a introduit une véritable dimension de gestion. Par exemple, le prix du tonnage est une donnée fluctuante. La connaissance des tonnages traités, du nombre de bennes, des catégories de matières...nous permettent de mesurer notre activité. Ces informations nous permettent d’être réactifs dans notre gestion. Pour que la mesure de notre activité soit la plus fiable possible, nous avons, en parallèle, travaillé sur la consolidation des données de nos agences qui sont réparties sur l’ensemble du territoire. Nous avons profité de ce projet pour restructurer l’ensemble de sa comptabilité et uniformiser ses procédures. Ce choix nous permet de disposer d’une vision globale et d’évaluer avec précision notre capacité de production, ce qui représente un véritable poids économique sur le marché du recyclage »
La pertinence de ces résultats, en bout de chaîne, Nicollin et Kerlog les doivent aussi à une gestion de projet exemplaire.
Le groupe Nicollin est une structure familiale qui cultive la proximité avec ses collaborateurs. Cette dimension a guidé le projet d’informatisation de l’activité « déchets industriels » qui a fédéré l’ensemble des utilisateurs. Géradine Martinez, confirme « qu'il n’est effectivement pas facile de modifier les habitudes des utilisateurs, parfois ancrées depuis des années. Le changement s’est fait progressivement en essayant de ne pas rater d’étape majeure ».
Après la présentation des produits aux utilisateurs, une phase a été consacrée à l’identification des besoins et à la réalisation d’une étude sur les procédures inhérentes à chaque fonction de l’entreprise, notamment le temps de réalisation de certaines tâches.
Forts des conclusions de cette analyse, Nicollin a entrepris une démarche de rationalisation et d’uniformisation des procédures, à laquelle ont été associés les utilisateurs.
Un groupe pilote a ensuite pris en charge l’étape de paramétrage des logiciels, tâche de personnalisation longue et fastidieuse mais dont l’utilité avait été comprise de tous, grâce au travail quotidien de communication réalisé par Géraldine Martinez : « le travail d’encouragement et de motivation a été important mais il a été facilité par deux éléments : d’abord, les utilisateurs avaient compris leur rôle dans la chaîne de traitement et leur responsabilité dans la qualités des restitutions finales. Ensuite, les logiciels Ecobenne et Ecofact, ont été réalisés avec des professionnels du monde de l’environnement et du recyclage et les utilisateurs y ont trouvé la traduction de leur pratique terrain ».
Au terme de la mise en place, l’agence pilote de Montpellier a fonctionné pendant 6 mois en double saisie avec l’outil utilisé auparavant. Aujourd’hui, elle est passée en production autonome et les autres agences du groupe sont en cours de déploiement. « L’intégration des logiciels Ecobennes et Ecofact nous a donné les moyens de mettre en place une gestion rigoureuse mais aussi d’intégrer nos collaborateurs dans une démarche qualité. Certes, le coût d’implication des utilisateurs est élevé mais il préserve du risque d’échec dont la facture est bien plus élevée encore», conclut Robert Michon.