Gestion des bois flottants : ça baigne sur le Rhône
La Compagnie Nationale du Rhône a forgé son identité de producteur indépendant d’électricité et de concessionnaire du Rhône avec comme axe stratégique l’efficacité. Au tout début de cette année, elle a mis en place un projet de gestion des bois flottants sur la centrale de Pierre Bénite...
Le fleuve transporte naturellement des objets flottants que les centrales et les barrages immobilisent.
Ce flux d’objets génère des nuisances sur la production (pertes de production, incidents d’exploitation…), la navigation (collision avec gros bois, risques d’accident…), les écosystèmes et les paysages.
Plutôt que de relâcher l’ensemble des matériaux en aval, la CNR a mis en place, avec son partenaire Sita, un dispositif de récupération et de valorisation des bois flottants à la centrale hydroélectrique de Pierre Bénite.
Une grue extrait les objets flottants accumulés à la surface de l’eau, derrière la centrale. Ils sont triés pour séparer les objets valorisables (bois, bouteilles plastiques, pneus) des déchets sur une plateforme de tri située à proximité.
Les bois sont stockés à un kilomètre à l’aval de l’usine pour être séchés.
L’ensemble des bois et autres déchets valorisables rejoignent les différents filières de valorisation : broyage, compostage, chaufferie, panneau de particules… ce qui n’est pas valorisable est destiné à l’incinération ou à l’enfouissement réglementé (bidons de produits chimiques…).
Destinée à éliminer la pollution liée aux déchets, sécuriser la navigation et alimenter en matière première les filières énergétiques, les industriels du panneautage ou ceux du compost de végétaux, cette action expérimentale s’inscrit dans une démarche volontaire qui doit être saluée. Car à l’année, cela pourrait représenter des centaines, voire des milliers de tonnes (hors épisode de crue marquée).