GDE : une grève de la faim contre le site de Nonant-le-Pin

Le 24/02/2015 à 18:57  

GDE : une grève de la faim contre le site de Nonant-le-Pin

 Décidément ! Le site de GDE aura suscité bien des actions et réactions… L’une des dernières initiatives en date, concerne une mère de famille qui a décidé de cesser de s’alimenter… jusqu’à nouvel ordre.

Grève de la faim décidée par Norny, une mère de famille, farouchement opposée de longue date au centre de stockage de déchets automobiles construit par Guy Dauphin Environnement dans l’Orne.

Déjà en novembre, cette femme de quarante ans environ, avait bloqué le site en stationnant avec sa voiture, devant l'entrée du site. Cette fois, elle s’est installée dans un mobile home positionné devant l’entrée du CSDU, depuis dimanche soir, afin d’attirer l'attention des médias sur le combat des riverains et « pour que l'autorité ferme ce site ». La défiance reste de mise... à telle enseigne qu'une partie du corps médical se structure afin de contester elle aussi (voir GDE : dites "33")

Les opposants constatent « qu'aucune critique des experts n’est venue contester l’étude du Professeur Lainé et de son équipe (chercheurs au CNRS)» et se réfèrent à la nature du sol (eau-marne argileuse) qui ne peut en aucune manière être confondue avec «une argile compacte apte à recevoir une telle installation»…

 Ils ne manquent pas de rappeler que « certains des dirigeants de l'entreprise sont mis en cause pour escroquerie», qu'à Nonant le Pin, «la société GDE- Ecore a bénéficié d’une instruction complaisante », consacrée par une autorisation « hors normes » délivrée par le tribunal administratif de Caen, contre l’avis négatif du Préfet, et de la commission d’enquête, et l’opposition de la SNCF- RFF (sur la bande des 200 mètres)… Et confessent volontiers qu'ils ont du mal à digérer « qu’en Normandie 150 000 tonnes de déchets dangereux aient été balancés dans la nature par GDE et que le procureur du TGI de Caen se soit endormi sur le dossier… jusque la prescription de celui-ci» (voir Décharges illégales : l'action contre GDE est éteinte). A la suite de quoi, le Préfet n'a eu qu'à  «régulariser » les dépôts… et ça, ça ne passe pas.