GDE écope d'une amende de 1,7 millions d'euros pour fraude et escroquerie

Le 05/02/2018 à 7:19  

GDE écope d'une amende de 1,7 millions d'euros pour fraude et escroquerie

Justice Le couperet est tombé : GDE a été reconnu coupable de fraude, le 22 septembre dernier par le tribunal correctionnel du Mans : le spécialiste du recyclage des ferrailles et métaux qui avait été contraint de consigner un million d'euros au cours de l'enquête de grande envergure qui a été menée pendant plusieurs mois, a été condamne à ajouter 700 000 euros au pot...

 Voilà une affaire qui ne met pas le recyclage à l'honneur, même si on sait bien qu'il ne faut pas faire d'amalgame... Triste en tout cas de constater que l'on mise sur la R&D afin d'optimiser le taux de recyclage des VHU (VHU : GDE mise sur la R&D pour parvenir au "zéro déchet" ), tout en pratiquant ailleurs, la carambouile... 

Guy Dauphin Environnement a été reconnu coupable de triche, de fraude et de surfacturation, par le tribunal correctionnel du Mans, tandis que deux de ces anciens cadres, ont été considérés par la même juridiction, coupables de fraudes répétées et de complicité dans les agissements qui sont reprochés à l'industriel : l'ancien président du directoire Bruce Monnier, écope d'une peine de 18 mois de prison avec sursis, et de 30 000 € d'amende, et le second cadre, en prend pour 8 mois de prison avec sursis et 2 000 euros d'amende puisqu'il est relaxé d'une partie des faits reprochés. Le troisième responsable de la société poursuivi, ancien directeur de la Région Bretagne chez GDE, a lui été totalement relaxé, alors que le parquet demandait la condamnation des trois cadres.

Il faut rappeler que l’escroquerie porte sur plusieurs milliers de tonnes, entre 2011 et 2014,. L'industriel minorait le poids des matières valorisables, afin de la payer moins cher que ce qui aurait été dû, et surévaluait celles qui ne l’étaient pas, afin de facturer plus. Dès lors que plusieurs opératrices ont témoigné et révélé que « le pesage automatique des marchandises n’était jamais utilisé », l'affaire était quasi bouclée (l'enquête avait abouti à un triste constat : un préjudice compris entre trois et dix millions d’euros, selon le parquet, tandis que les victimes -parmi lesquelles la SNCF, l’agglomération de Lyon, la communauté de communes du sud-est manceau, ainsi que plusieurs entreprises de la Sarthe et d’Alençon) sont des fournisseurs importants de déchets métalliques.