Gaspillage vs. réparation : où en sont les Français ?

Le 20/01/2015 à 18:21  

Gaspillage vs. réparation : où en sont les Français ?
réparation Créée en juillet 2012 et officiellement lancée en juin 2013, MonEchelle.fr est la première place de marché française spécialisée dans le bricolage et le jardinage. Elle rassemble la plus grande offre de produits de bricolage en ligne : électricité, plomberie, quincaillerie, huisserie, mobilier intérieur et extérieur, outillage, etc. Via un questionnaire diffusé entre le 1er et le 15 janvier derniers, auprès de 36 000 personnes réparties sur toute la France et plus de 1 040 membres sur Facebook, la plateforme a voulu connaître les réactions des Français face au gaspillage et au bricolage...

 Comme l'indiquait le rapport du Gouvernement en mars 2014, les Français "se montrent plus réservés quand il s’agit de modifier leur mode de vie en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement". Pourtant, à la question "Quand une chose est cassée, quelle est votre première réaction ?", les personnes ayant répondu au questionnaire répondent à plus de 49% "Je répare".

 L'achat immédiat pour remplacer un objet devenu inutilisable n'est plus aujourd'hui un réflexe que pour 26% des consommateurs. Il est à noter qu'ils sont 24% à garder certaines des pièces pour en détourner l'usage, et les utiliser dans d'autres circonstances. Il y a donc une réelle volonté de ne pas gaspiller, mais plutôt de recycler.

 En cas de panne, la première réaction est également d'essayer de résoudre le problème par soi-même pour 75% des Français interrogés. 21% préfèrent appeler un ami, et seulement 3% font appel à un professionnel. Il existe donc une réelle appétence à la débrouillardise chez les consommateurs, qui préfèrent de loin trouver une solution par eux-mêmes avant d'utiliser les services d'une société et donc dépenser trop d'argent.

 Ces chiffres renforcent une grande tendance émergente des "repairs cafés", des associations où les consommateurs peuvent se rencontrer, s'entraider afin de réparer leurs objets. Par ailleurs, de nombreux ateliers de découverte, comme par exemple "Mon atelier en ville", n'enferment plus le bricolage dans une activité solitaire mais prônent une dimension sociale orientée vers le développement durable pour donner une seconde vie aux objets.

repair café Autre enseignement : l'effet de mode et l'obsolescence programmée ne seraient pas trop présents dans l'esprit des Français. En effet, lors d'un achat, ils regardent en premier l'utilité et l'aspect pratique (31,25%). Le prix n'arrive qu'en deuxième choix (28,53%), suivi de la qualité (21,48%), puis de l'esthétique en dernier (18,75%).

 Enfin, plus de 62% des personnes interrogées ont un profond respect pour les objets qui les entourent et leur confèrent une grande valeur sentimentale. Ils y attachent beaucoup d'importance et les chargent de souvenirs et d'histoire (62,81%). Paradoxalement, la valeur financière est une notion prédominante pour seulement 9% et les 28% restants ne voient dans les objets que des vecteurs utilitaires.

 "Nous sommes ravis de mettre à mal certains clichés. Non, les Français ne sont pas des consommateurs irresponsables qui jettent immédiatement un objet cassé. Ils réparent, demandent des conseils, ou transforment. Bref, ils essaient toutes les possibilités et solutions possibles avant de retourner en magasin. Une attitude qui cadre bien avec une prise de conscience et une évolution vers une consommation éco-responsable", déclarent Christian Raisson et Philippe de Chanville, cofondateurs de MonEchelle.fr.

 En complément de cet article, nous vous renvoyons à notre dépêche de novembre 2014 : Réparation et réemploi : des thématiques en plein essor.