Gaspillage alimentaire : un problème de longue date...
DLC (Date Limite de Consommation) versus DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) : la distinction entre ces 2 dates présentes sur les denrées alimentaires est souvent mal comprise des consommateurs, ce qui peut générer des risques sanitaires ou du gaspillage, et donc des déchets dont la poubelle n'a pas besoin. C’est ce que montre la récente enquête réalisée par la CLCV dans le cadre de son partenariat avec l’Ademe sur la consommation durable...
La CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie ; une association nationale de défense des consommateurs et usagers) a mené en 2013 une série d’actions pour sensibiliser le public au problème du gaspillage alimentaire mais aussi pour mieux comprendre ce phénomène. Parmi les facteurs qui favorisent le gaspillage, les dates limites figurant sur les produits alimentaires emballés sont régulièrement pointées du doigt. "Par ailleurs, nous sommes régulièrement interrogés par des consommateurs qui se demandent ce qu’ils doivent faire des denrées dont les dates sont dépassées", souligne l'association.
Selon une étude menée auprès de 2 584 personnes, la grande majorité des consommateurs se base sur leur expérience et leur connaissance des produits pour décider de consommer ou de jeter un produit dont la DLC ou la DLUO est dépassée. Ainsi, ils sont nombreux à consommer des produits qui, au sens de la réglementation, sont périmés depuis plusieurs jours, tout en jetant des denrées encore consommables. Les consommateurs sont pourtant particulièrement attentifs aux dates limites des produits alimentaires réputés fragiles lorsqu’ils font leurs courses. Ainsi, près de 75% des sondés déclarent regarder systématiquement la date de péremption lorsqu’ils achètent des yaourts ou du jambon. A l’inverse, pour les denrées non périssables, la date n’est pas perçue comme une information essentielle.
Dans certains cas, l’information fournie par les dates paraît mal comprise et mal utilisée. Plus de 43% des sondés déclarent ainsi jeter une boîte de raviolis en conserve lorsque la DLUO est dépassée de 3 semaines ; 30% pensent même qu’il y a un risque d’intoxication. Pourtant, la date n’est ici qu’indicative et le produit est encore parfaitement consommable. Autre exemple : plus de 80% des sondés mangent un yaourt nature dont la DLC est dépassée de 3 jours ; à plus de 3 semaines, ils sont encore plus de 21% à consommer ce laitage. En théorie, la DLC doit être respectée scrupuleusement pour des raisons sanitaires. En revanche, plus de la moitié des sondés jettent un steak haché dont la DLC est dépassée de 3 jours. Les consommateurs apparaissent davantage sensibilisés aux risques sanitaires associés à ces produits.
La CLCV recommande donc un effort de pédagogie pour mieux sensibiliser et informer le consommateur, et ainsi réduire, notamment, le gaspillage alimentaire. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter/télécharger ici l'enquête détaillée sur les dates limites de consommation menée par l'association (16 pages).