Gaspillage alimentaire : un consensus à savourer
Les associations considèrent d'ores et déjà que le texte va favoriser les dons afin de privilégier la redistribution des invendus, et permettre aux grandes enseignes de s'en débarrasser tout en fournissant davantage de denrées au secteur caritatif. Il s'agira aussi de mettre en place une certaine dignité dans ces collectes de denrées alimentaires en formalisant des partenariats entre les enseignes et les associations.
Au demeurant, le premier article du texte prévoit d'obliger les grandes et moyennes surfaces (de plus de 400 mètres carrés) à conclure des conventions de dons qui devront être précisées par décret, avec les associations caritatives d’ici le 1er juillet 2016. En cas de non respect, des sanctions pourront être prononcées.
Cette loi permettra-t-elle à terme de modifier les mentalités, de favoriser une réorganisation de la chaîne de l'alimentaire ? Car les invendus au niveau de la distribution (partie visible de l'iceberg) ne sont pas seuls en cause : le gaspillage existe aussi et peut être surtout, au niveau de la production et de la consommation (d'où une allusion dans le texte sur la nécessité d'enseigner la lutte contre le gaspillage alimentaire à l'école). Tout mis bout à bout, il représenterait chaque année en France 56 repas par foyer...
Au lendemain de la clôture de la COP 21, il est bon de rappeler qu'environ un tiers de la production alimentaire est gaspillée dans le monde (Cf un rapport de la FAO), ce qui pèse à hauteur de 7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.