Gaspillage alimentaire : trier malin ne mange pas de pain
Depuis le 1er juin 2011, Sita verse 1 euro par tonne d’emballages issus des collectes sélectives, afin de financer la réalisation de sas de tri réfrigérés afin de mieux récupérer les denrées alimentaires collectées par les Banques Alimentaires. L’optimisation du tri et de la conservation de ces denrées permettant d’améliorer la qualité des aliments redistribués aux plus démunis (voir notre article : Sita et la FFBA font la chasse au gaspillage alimentaire). Un an après le début de l'opération, il est l'heure de faire un petit bilan...
A l'échelle mondiale, on estime qu'un tiers des aliments produits est gaspillé chaque année. En France, les ménages jetteraient en moyenne 1 300 000 tonnes de denrées par an, soit 20 kilos par foyer, dont 7 d’aliments périmés et 13 de restes, auxquels s’ajoutent 600 000 tonnes de denrées jetées par les circuits des Grandes et Moyennes Surfaces (GMS). Partant de ce constat Sita et la Fédération Française des Banques Alimentaires (FFBA) ont souhaité collaborer dans le cadre des contrats de reprise des emballages issus des collectes sélectives, appelés aussi offres de "Reprises Option Fédération".
Pour rappel, la reprise garantie a permis (enfin...) d'instaurer la conccurence en France, en matière de collecte sélective des déchets d'emballages ménagers et donc en matière de contrat entre les collectivités locales et les opérateurs. Cette formule est possible en effet depuis 2005 .
Après un an, ce partenariat a permis de construire 7 sas de tri à Saint-Quentin (02), Harnes (62), Lille (59), Marsac (24), Nice (06), Toulon (83) et Nantes (44). Grâce aux tonnes d’emballages triées par les habitants de ces communes, Sita a contribué à la construction de ces 7 sas de tri et chambres froides qui garantissent la chaîne du froid et permettent l’amélioration de la qualité des denrées alimentaires destinées aux bénéficiaires des Banques Alimentaires. "Avec la FFBA, Sita redonne du sens au geste de tri, au-delà des obligations environnementales. Nous espérons ainsi contribuer, autrement, à motiver les ménages à plus et mieux trier leurs emballages", indique Hugues Percie du Sert, DG de Sita Recyclage.
"Au travers de ce partenariat innovant, il s’agit d’entrer dans une logique vertueuse d’amélioration de la qualité des aliments sauvés grâce aux déchets évités", explique de son côté Alain Seugé, Président de la Fédération Françaises des Banques Alimentaires. Pour la FFBA, c’est un moyen supplémentaire d’aller plus loin et d’apporter sa contribution aux enjeux environnementaux en optimisant le non gaspillage alimentaire par la qualité et la quantité des aliments "sauvés" et redistribués.
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à la lecture de notre article : Gaspi alimentaire : des déchets dont on pourrait se passer ! et Des déchets organiques qui laissent un gôut amer