
Le textile s’expose, jusqu’au 24 janvier, à Bercy, en toute simplicité. Il faut dire que l’innovation n’a pas été mise au placard malgré une crise qui frappe fort et un secteur qui reste pourtant prometteur. L’enjeu industriel est de taille !...


Ainsi, on y découvre la fibre crabyon, fabriquée à base de carapace du crustacé, mais aussi la soie produite par l’araignée de Madagascar, deux versions de fibres, évidement atypiques. De même qu’il existe la fibre de glycine pour réaliser des robes et des sacs, notamment au Japon. En, revanche, l’utilisation du lin progresse dans des domaines de plus en plus diversifiées. Ainsi, on peut aujourd’hui produire une coque de smartphone, de violon, mais aussi des engins de transport… Les raquettes de tennis, normalement fabriquées à partir de fibres synthétiques, intègrent aujourd’hui, pour certaines d’entre elles, de 10 à 25% de fibre de lin. On trouve également du lin dans le secteur automobile qui intègre le lin pour renforcer des pièces plastiques par des fibres comme le lin, à la place de fibres d’origine fossile…

On apprend également dans le cadre de cette expo, qu’une moquette 100% polyester, dont 40% en fibres recyclées, peut optimiser la réduction des bruits de dix décibels par rapport à la valeur standard…

« Le textile n’est pas mort, il est naissant et renaissant ! », a déclaré le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, lors du vernissage de l’exposition. Depuis près de trente ans, sous l’effet de la concurrence des pays en développement, l’industrie du textile en France a perdu 40% de ses effectifs, un taux très largement supérieur à celui de l’ensemble de l’industrie, d’après l’étude du ministère de l’Economie, « Industrie française textile, édition 2000 ». Aujourd’hui, le secteur fait l’objet du plan « Textiles techniques et intelligents », l’un des 34 plans industriels lancés par le gouvernement, en septembre dernier. Il s’agit de favoriser le développement des fibres bio-sourcées, mais pas seulement…
