France Plastique Recyclage est en manque de PET
France Plastique recyclage est née de la volonté de deux entreprises spécialisées dans le recyclage, Sita et Paprec, de produire du bottle to bottle, à partir de PET recyclé et utilisable en contact alimentaire, ce qui ne se faisait pas jusqu'à présent en France.
En juin 2009, était inaugurée l'usine qui emploie aujourd'hui 80 personnes.
Située sur une emprise de 40 000 m², dont 10 000 pour les bâtiments, le centre permet d'utiliser la voie d'eau grâce à sa localisation en bord de Seine, mais aussi par la voie ferrée qui dessert le site.
Le processus de fabrication comprend différentes phases.
Les balles de PET issues des collectes sélectives, proviennent de tout le bassin versant du Syctom et aussi du grand Ouest.
Elles sont décompactées, puis transitent par une chaîne de tri (avec tri optique) qui permet de séparer les produits par couleur.
Puis, on procède au broyage, au lavage, au séchage, avant qu'elles soient transformées en fils plastiques, qui seront ensuite découpés en granulés. Phase très importante, ces nouveaux plastiques, resteront durant 7 heures, à haute température, dans une étuve sous vide.
Les granulés seront ensuite dirigés vers d'autres usines pour être transformés en produits finis (en particulier en bouteilles plastiques ou films, pots de yaourts, etc.). Ce procédé a reçu une certification de l'APFSSA. C'est donc la première fois à cette échelle, que des plastiques sont recyclés pour l'industrie alimentaire. Il faut dire que le site a fait l'objet d'un traitement environnemental soigné car l'entreprise se veut une référence mondiale dans son domaine.
Cependant, prévue pour absorber 40 000 tonnes par an de PET afin de fournir 30 000 tonnes de granulés réutilisables, force est de constater qu'un souci majeur demeure : deux ans après sa mise en service, elle ne reçoit que 25 000 tonnes. Des tonnages arrivent d'autres pays européens et même des USA ou encore d'Amérique latine...
De l'avis de Patrice Cosson, responsable régional de Sita Ile de France, la solution consisterait évidemment à rendre plus performantes les collectes sélectives et notamment celles de l'agglomération parisienne, surtout dans le contexte de la mise en oeuvre effective du Grenelle de l'environnement...
Et donc... Y'a plus qu'à...