France Cartouche Réemploi gagne à être connue

 Il n'est pas question, pour  France Cartouche Réemploi, de se contenter de faire bonne impression... La création de cette nouvelle structure, en juin 2012, fait suite à la signature par tous les acteurs de la profession et le ministère du Développement Durable d’un accord volontaire sous la forme d’une convention filière pour un meilleur traitement des cartouches d’impression usagées, afin de tout mettre en oeuvre pour qu'elles ne terminent pas leur vie en décharge ou en centre d'incinération. Cette convention impose clairement aux signataires de respecter la hiérarchie européenne des déchets en favorisant en priorité le réemploi des cartouches usagées...

 Les principaux acteurs français de la filière du remanufacturing se mobilisent pour défendre le réemploi et l’économie circulaire, dans un contexte de compétition faussé par l’arrivée massive de cartouches illicites. Oui Oui illicites...
A ce stade, il sera bon de rappeler que la raison d’être de FCR est de favoriser, promouvoir et défendre le réemploi des cartouches d’impression usagées en France, lutter contre l’importation de cartouches Clones illicites sur le territoire français, organiser le Lobbying en faveur du réemploi des cartouches en France, contribuer à assurer la promotion de la hiérarchie européenne des déchets en France
Aujourd’hui, France Cartouche Réemploi regroupe huit entreprises françaises toutes engagées, soit dans la collecte, soit dans le remanufacturing de cartouches d’impressions usagées, le socle de fondateur de cette association consistant en des "valeurs fortes pour le développement durable, une vision responsable, durable et éthique du rôle de l’entreprise dans la société de demain".

 Il sera bon de garder en mémoire, aussi, qu'en 2011, plus de 12 millions de cartouches laser ont été mises sur le marché en France. Un chiffre qui prend tout son sens lorsque l'on sait que :
la fabrication d’un million de cartouches laser nécessite 4 millions de litres de pétrole !
la durée du processus naturel d’élimination d’une cartouche est estimée à 400 ans !
seulement 15% des cartouches usagées collectées sur le marché français ont été réemployées

 Pour l'heure, force est de constater que cette activité de réemploi est méconnue du grand public mais également de la plupart des entreprises, quand bien même elle représente un chiffre d’affaires de plus de 100 millions d’euros par an et emploie plus de 1 400 personnes en France. Il sera bon de préciser aussi, que l’activité a permis de collecter plus de 13 millions de cartouches usagées en 2012 évitant ainsi une fin de vie en décharge, ou dans un four d'incinération…
De la même manière que cette filière est totalement financée par la vente de cartouches remanufacturées, elle ne bénéficie d'aucune subvention ou éco-taxe, n'entretient aucun lien avec les fabricants de cartouches neuves d’origine. C'est bel et bien une filière autonome qui ne demande aujourd'hui qu'à être mieux connue, voire reconnue comme telle.

 C'est sans compter une concurrence déloyale que les membres de l'association dénoncent et condamnent...
Les acteurs de la filière font en effet, face à un environnement complexe, voire hostile et à une concurrence déloyale due à l’invasion massive de cartouches illicites, dites « clones ».
Elles sont importées illégalement et ne sont en aucun cas respectueuses des brevets des fabricants d’origine, font fi de toute éthique, de toute norme de sécurité, de toute possibilité de réemploi. Leur durée de vie n’est que celle de l’impression ; à la suite de quoi, elles deviennent de vrais déchets dangereux dont on ne peut rien faire, et qui, par voie de conséquence, polluent les filières de collectes et de remanufacturing.

 FCR précise par aileurs que "ces cartouches dépourvues de toute traçabilité sont très souvent vendues comme étant des cartouches remanufacturées et sont la cause de destructions pures et simples d’emplois, chez les collecteurs et remanufactureurs". De fait, lorsque les cartouches classiques ont servi et qu'elles ne sont plus en mesure de permettre une impression de qualité, elles sont collectées, triées, nettoyées, remanufacturées (changement de certaines pièces), rechargées en poudre toner puis remises sous emballage, avant d’être remises sur le marché.
Ce processus nécessite un travail de recherche et développement important (formulations d’encres et poudres toner techniquement performantes et respectueuses des brevets existants, connaissance électronique pour re-booster les puces, voire en développer de nouvelles) et une maîtrise parfaite des processus de collecte et de fabrication.

 Compte tenu qu'une entreprise seule ne peut pas faire grand chose, les membres de France Cartouche Réemploi ont donc décidé de se regrouper afin de se  battre contre l'importation de ces clones, souhaitent défendre leur métier en sensibilisant contre le gaspillage et ne manquent pas d'arguments afin de favoriser le réemploi systématique des cartouches d’impression usagées et la collecte de celles-ci auprès des consommateurs et des entreprises.