Fnade : le déchet, cette nouvelle source de combustible...
Les CSR (Combustibles Solides de Récupération), des combustibles préparés à partir de DND (Déchets Non Dangereux), sont destinés à être valorisés énergétiquement dans des installations d’incinération dédiées ou de co-incinération, en substitution à des combustibles fossiles. Ils comportent généralement des proportions importantes de plastiques, de bois et de papiers / cartons...
En France, il s'agit d’une filière en développement qui suscite de l’intérêt de la part des pouvoirs publics, collectivités locales et opérateurs publics et privés, du fait de sa complémentarité avec les filières de recyclage matière et d’élimination. Les gisements constitutifs des CSR sont peu recyclables (notamment en raison de leurs petites tailles) et aujourd’hui principalement destinés aux filières d’élimination. L’utilité potentielle de cette filière s’étend au-delà d’une limitation du recours au stockage de DND : substitution à des combustibles fossiles "nobles", contribution à la sécurité énergétique des territoires, réduction des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre), économies, et plus généralement réponse aux objectifs du Grenelle Environnement.
C'est pourquoi la Fnade (Fédération nationale des activités de la dépollution et de l'environnement) a conduit, avec le soutien de l’Ademe, une étude visant à vérifier les caractéristiques techniques des CSR et leurs impacts sur l’environnement qui sont déterminants pour assurer le développement de la filière, dans des conditions économiques attractives et pérennes tout en assurant la protection de l’environnement. Les principales préconisations de la Fédération sont ainsi de 3 ordres, afin de garantir la confiance nécessaire au développement des CSR :
D’un point de vue environnemental, les garanties de protection au moment de la préparation et de l’utilisation des CSR sont liées au statut de déchet de ces combustibles. Ces garanties doivent donc impérativement être préservées : d’une part, parce qu’ayant un statut de déchet, la traçabilité des produits s’impose et permet tous les contrôles nécessaires ; d’autre part, parce que les dispositions de la directive incinération apportent davantage de garanties environnementales que celle des GIC (Grandes Installations de Combustion).
D’un point de vue économique, compte tenu des bénéfices environnementaux liés à la substitution aux énergies fossiles, le soutien des pouvoirs publics serait nécessaire afin d’assurer que le coût global de l’utilisation des CSR ne soit inférieur à celui d’une chaudière gaz.
D’un point de vue organisationnel, l’échelle du département est insuffisantecar il est nécessaire, compte tenu des savoir-faire et des investissements indispensables, de rechercher des économies d’échelle. La gestion devrait donc être conduite àun échelon supérieur.
Cet article est à lire en complément de notre rapport : Combustibles de substitution... et combustibles solides de récupération....