Le boucan doit peu à peu se recycler en silence relatif. Dans ce contexte, la société Purfer, spécialisée dans le recyclage des ferraille et métaux, envisage un investissement qui fera peut être mal au porte monnaie, mais pas aux oreilles : un broyeur, dans un hangar insonorisé sera en effet très prochainement implanté. 20 millions d’euros seront injectés pour pratiquer le recyclage pro et propre ; c’est pas beau, ça ???
Changement radical de braquet : la société Purfer, installation classée consacrée à la valorisation de déchets métalliques, a obtenu l'arrêté préfectoral tant attendu qui l'autorise à modifier l'exploitation et la gestion de sa plateforme dédiée au recyclage. Si elle l'avait sollicité en 2006, il lui a fallu revoir sa copie à plusieurs reprises pour qu’en fin, le sésame soit délivré. Près de 4 ans pour arriver à la dernière version…
Cette fois-ci, c'est la bonne et c'est heureux ; à défaut elle aurait été caduque dans trois ans, si les travaux n’avaient pu être engagés… Prochaines étapes : permis de construire (pour aménager le terrain de 30 000 m² et mettre en oeuvre le projet) et la commande de l'outil, dont la fabrication demandera six mois.
Maurice Philip, dirigeant du site Purfer, qui emploie 30 personnes, peut être soulagé. Car l’investissement programmé a aussi pour but de tenir les promesses de broyer avec nuisances limitées… L’objectif est de relooker et rénover en profondeur un site dont l’activité est réputée bruyante, en un lieu insonorisé, où le processus se déroulera non plus à l'air libre mais à couvert.
Le maire est satisfait: le conseil avait pour mission d'informer les habitants. En effet, riverains du Broc à Saint-Martin du Var, comme au sein du groupe des industriels locaux, ils ont été nombreux à râler et M. Damiani a donc « suivi le dossier de très près ».
« Nous allons faire de gros efforts. L'autorisation de changer nos installations impose de changer le niveau des normes environnementales. Elles sont plus restrictives en bruit, horaires, rejets... Depuis une semaine, on a changé les klaxons de recul des camions, passés de 98 à 70 dB. Il reste beaucoup à faire : il fait dire qu'à chaque explosion due à du GPL non signalé, on dépose plainte... ». Il est donc grand temps que ça change!
D'ici un an, grâce à cet investissement de 20 ME, tout va changer sur le site. Le vieux broyeur qui traite 30 tonnes/heure et donne des signes de fatigue, sera remplacé par une machine à même de traiter deux fois plus de tonnage, ce qui permettra de réduire les plages horaires. Le bruit admissible chez le riverain en extérieur passera à 5 (de jour) et 3 db (de nuit).
Mêmes données, mais à l'intérieur, chez les industriels voisins.
In fine, la révolution sera perceptible à plusieurs niveaux : visuel puisque tout sera dissimulé, sonore, puisque les parois seront insonorisées, tandis que les poussières ne s'envoleront plus, puisqu’elles transiteront par des cheminées.
Le broyeur étant en dépression au niveau du broyage et du nettoyage.
Les eaux seront traitées de manière plus fine et efficace, par décantation particulaire, et non plus par un séparateur d'hydrocarbures.
Deux ponts bascule accueilleront plus de camions, pour en limiter la présence sur site.
Pour toutes ces raisons, autant dire qu’il n’y a pas que le patron des lieux qui est content et impatient …