
Il ne faudrait pas s'attendre à une baisse significative et durable des cours des ferrailles au niveau international prédit un analyste financier appartenant à la société Canaccord Adams. Et plusieurs facteurs militent en faveur d'un soutien durable de leur valeur...


" En abaissant leurs niveaux de stocks à des seuils très bas l'année dernière, les sidérurgistes se retrouvent en position moins confortable vis à vis des fournisseurs de ferrailles tout en devant anticiper une reprise de leur activité " explique Glover. Dans le même temps, les mises à disposition sur le marché restent réduites principalement à cause de la réduction des usines manufacturières et la demande des pays émergents. Cette situation est forcément favorable à une augmentation des cours. De plus, même si l'on est en train de sortir de l'hiver et que cela favorise les quantités de ferrailles à traiter, cela ne devrait pas être suffisant pour peser sur les cours.
" Nous nous attendons à une stabilsation, puis un léger retrait des prix au mois d'avril, mais suivis d'une reprise ensuite s'expliquant principalement par une offre insuffisante " ajoute Glover. Par contre, la compétition entre les recycleurs à l'achat est très vive et cela dégrade leurs marges.
A l'international, la demande en Asie, Turquie, Inde est robuste et continue de faire pression sur les marchés nationaux. On s'attend à ce qu'elle reste ferme à court terme.
Et, du côté de la sidérurgie, la progression devrait continuer tout au long de l'année comme l'a déjà déclaré le leader mondial ArcelorMittal. Aux Etats-Unis, la production d'acier est de l'ordre de 1,7 million de tonnes chaque semaine, ce qui est bien supérieur au million de tonnes à la même période de l'année dernière. "La capacité d'utilisation domestique se situe à 70%, ce qui reste inférieur au record de 80%, mais s'affiche dans une direction positive " conclut Eric Glover.
