Ferrailles : la Paca mise sur le démantèlement naval

Le 22/01/2014 à 19:25  

Ferrailles : la Paca mise sur le démantèlement naval

démolition navale Quoi de mieux pour la Paca que de doper le recyclage des navires ? La région ne manque pas d’atouts pour ce faire, tandis que le développement de cette activité pourrait générer la création d’emplois. D’ores et déjà deux entités industrielles ont fait savoir qu’elles sont intéressées…

La création d’une filière dédiée au recyclage des navires en fin de vie compte parmi les projets du Conseil régional de la région Paca. Deux sites seraient susceptibles d’accueillir cette nouvelle activité de recyclage : à la Seyne-sur-Mer (Var) et sur la zone industrialo-portuaire de Fos (Bouches-du-Rhône). Il se trouve que deux groupements ont pris position…

Il s’agit, d’une part de Green'Med (un groupement de compétences qui rassemble Genier Deforge (filiale du groupe Colas spécialisée dans le traitement de l'amiante), le montpelliérain Geotrade (expert en valorisation des déchets dangereux), le bureau d'ingénierie Burgeap et le cabinet de diagnostic Link. L’idée de ce consortium est d'installer son chantier non loin des grands aciéristes que sont ArcelorMittal et Ascometal, afin de démanteler, traiter et récupérer les ferrailles et métaux de bateaux pouvant aller jusqu'à 180 mètres de long. Le budget à prévoir pour un tel projet est de l’ordre de 5 millions d'euros ; selon ses promoteurs, le seuil de rentabilité pourrait âtre obtenu à partir de 10 navire à l’année, et ce en 3 ans de temps environ. La bonne nouvelle, c’est que l’activité pourrait générer la création d’une centaine d’emplois.

Le second projet est porté par un spécialiste de la réparation navale, à savoir Foselev Marine, mais aussi Prestosid (expert des friches industrielles) et un parisien spécialiste de l'ingénierie, Topp Decide. L’idée de ces professionnels consisterait à s’installer non loin installations militaires de DCNS. Ces entités ont déjà travaillé de concert et remporté un marché de 15 millions d’euros auprès de la Marine nationale qui avait passé un appel d’offres visant la déconstruction de trois coques de plus de 100 mètres, et très concrètement un pétrolier et des navires de génie, lesquels étaient entreposés dans le port de Brégaillon.
Afin de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, et donc diversifier les activités, ne serait ce que du fait d’un marché qui manque peut être d’un peu d’ampleur sur le long terme, les deux regroupements de sociétés complémentaires penchent en faveur d’un élargissement de leurs activités à certains matériels type wagons, chars, avions, conteneurs, péniches… Du matériel industriel qui pèse au bas mot au moins 100 millions de tonnes de ferrailles bonnes pour le recyclage…