Ferrailles : GDE embauche ... Et investit...

Le 23/12/2010 à 20:09  

Ferrailles : GDE embauche... ET investit...

Chutes de production industrielle 2011 : promis, on investit!!! L'année finit bien pour GDE : le recycleur prévoit une soixantaine de recrutements. Il faut dire que l'an prochain, moyennant  un investissement de 15 millions d'euros, l'entreprise de recyclage va également refaire une ligne de valorisation des résidus de broyage... ce qui ne manquera sans doute pas, de satisfaire ses amis de longue date...

 Née il y a plus d'un siècle, fondée par la famille Dauphin, la société GDE (Guy-Dauphin Environnement) est basée à Rocquancourt, au sud de Caen : numéro deux du recyclage de la ferraille en France (Derichebourg occupant la première place), la société affiche, tous sites confondus, 720 millions d'euros en 2010 (en hausse de 40 %) et emploie un millier de salariés. Historiquement chiffonniers, puis aux lendemains de la 2nde guerre mondiale, ferrailleurs (il y avait tant à récupérer et à revendre après le débarquement...), nous sommes désormais  « des professionnels du recyclage : l'entreprise a évolué avec la technique », affirme Bruno Le Sech, secrétaire général de GDE.
Depuis maintenant dix sept ans, l'entreprise de recyclage est rattachée au Néerlandais Ecore. Toujours est -il que son coeur de métier  reste « le recyclage de déchets, de métaux, de ferrailles et de VHU». Cuivre,  aluminium, zinc et autres fers et métaux  n'ont pas de secret pour cette structure, largement implantée dans le Grand-Ouest, en Ile-de-France et dans le Sud-Est. Tout mis bout à bout, GDE « valorise deux millions de tonnes de déchets par an », travaille avec « zéro stock » : en clair, on achète ce qu'il faut de déchets et ce, en fonction des quantités de matières premières revendues.

Quelque  289 personnes travaillent en Basse-Normandie (contre 160 en 2002), sur les 37ha de Rocquancourt qui abrite le site de recyclage proprement dit, le siège et des services du groupe. « En 2011 et 2012, on prévoit une soixantaine de recrutements. » Grutiers, opérateurs, chauffeurs, techniciens et ingénieurs, métiers administratifs, « on renforce toute la filière de base ».

Là, GDE vient d'investir 15 millions d'euros : objectif, mettre en place une ligne « sophistiquée » de traitement des batteries de véhicules, qui viennent de partout en France. Pour un montant similaire, on annonce aussi, pour juin 2011, la réfection d'une ligne de valorisation des résidus de broyage. Dans l'immédiat, « 80 % des déchets issus d'un véhicule hors d'usage peuvent être revendus ».
Restent 20 % problématiques...
Cette nouvelle installation permettra « d'extraire davantage » de matière valorisable. « On va gagner 2 à 3 % », indique le groupe. Jamais deux sans trois  : deux millions d'euros d'investissements sont prévus pour améliorer la ligne de tri des déchets de Caen-la-Mer.
Dans l'Orne, le projet de centre d'enfouissement de déchets ultimes à Nonant-le-Pin est dans l'attente de la décision du tribunal administratif de Caen.
 
Il reste tout de même deux pavés dans le jardin... L'affaire Trafigura, en Côte d'Ivoire, en 2006, d'une part, même si on rappelle régulièremùent chez GDE qu' « on n'a rien à voir avec » (voir l'ensemble de nos rédactionnels) et les résidus de broyage automobile enfouis à Versainville, près de Falaise, d'autre part. On reconnaît d'ailleurs en interne qu'il «  y a eu des dysfonctionnements chez GDE, découverts dix ans après. Et aussi que « ces produits n'auraient jamais dû être là. En interne, des gens ont été licenciés ; on a réparé... »
Ces déchets, « non dangereux », ont été enlevés. « On a tiré la leçon de tout cela. Avant, on ne cherchait pas à communiquer. Maintenant, si »...
Alors... 2011 serait-elle l'année de la communication vraie? L'année de la nouvelle façon de faire, pour mieux faire? Avec à la clé une reconnaissance du savoir faire estampillé GDE???