Eurowaste fait du déchet chimique son affaire

Le 29/08/2011 à 12:38  

Eurowaste fait du déchet chimique son affaire

Collecte des déchets chimiques L'entreprise est ce qu'il est convenu d'appeler une belle boîte... Non pas qu'elle soit enfermée dans son pré carré puisqu'elle travaille le déchet industriel et chimique à l'échelle de plusieurs pays, à savoir le Benelux, la France, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la Tchéquie et le Danemark... Son slogan ? On s'occupe de tout : on assume la responsabilité complète des déchets de A à Z, on fournit un service de qualité moyennant un prix jugé compétitif...

 Le flux des déchets est analysés par le centre de traitement, de même que les possibilités de transport sont discutées avec les pro du transport. Le tout étant ensuite exposé au client et discuté avec lui, le cas échéant...
La procédure du transport transfrontalier est entamée, les documents des déchets envoyés aux autorités ; lorsque ces dernières ont approuvé la proposition, on évacue les déchets, via un calendrier déterminé.
Une fois ceux-ci transportés et traités, un compte rendu est envoyé aux autorités et au client..
Il faut savoir que le traitement des déchets chimiques est complexe. Chaque problème exige un traitement spécifique. La particularité d'Eurowaste est de toujours traiter le déchet au vu de la meilleure technologie disponible, quitte à accomplir de grandes distances puisque les centres avec ; lesquelles, elle travaille sont basés en Allemagne, en Autriche, en France, en Belgique, aux Pays-Bas

« Si on prend le cas de la boue liquide, force est de constater qu'elle ne convient pas à la plupart des nouvelles méthodes de traitement et de dépôt. C'est pourquoi, en général, la boue doit être préalablement déshydratée jusqu'à devenir un gâteau de boue », explique Wilfried Verhaegen, ingénieur chimiste, mais aussi l'un des fondateurs de Biffa Belgique (devenue Veolia Belgique) et fondateur de la société Eurowaste en 1996.
« La déshydratation des boues est une technique de traitement pour laquelle Eurowate est connue depuis quelques années parce que nous la maîtrisons parfaitement. La boue (légère) est déshydratée à l'aide de filtres-presses à chambres mobiles. Avec ces derniers, nous pouvons séparer sur place la boue en une phase solide et une phase liquide. Ce faisant, on peut obtenir une teneur en matière sèche de 60% environ.
Nous assurons également le conditionnement de la boue et l’évacuation des gâteaux de filtration.
Dans le cas de filtres-presses à plaque et à cadre, la déshydratation se réalise en pompant la boue avec une pression croissante (jusqu'à 13 ou 15 bars) dans un espace clos (la chambre). Les particules de boue sont déposées dans les chambres de filtration et le filtrat secrété est charrié par le tissu de filtration.
Le temps de pressage dépend du type de boue et de la teneur en matière sèche désirée. Afin d'obtenir une bonne séparation entre la boue sèche et le substrat clair, il faut ajouter du calcaire et de la polyélectrolyte
»...

Wilfried Verhaegen Pour ce qui concerne spécifiquement la valorisation des déchets, « notre objectif est de chercher, à partir de la meilleure technologie disponible une solution économiquement justifiée pour les déchets emballés, en vue d'une application utile. Notre préférence va au déchiquetage, technique avec séparation cryogénique. Après séparation du contenant de son contenu, on réalise une séparation des phases, au cours de laquelle une valorisation a lieu pour chaque phase libérée et ceci autant que possible dans l'ordre prioritaire de l'échelle Lansink ».
On utilise l'azote liquide parce qu'il solutionne les problèmes dans l'optique d'un recyclage intégré. Ce faisant, le point d'ébullition de -196°joue un rôle important, ajout le patron d'Eurowaste.

« La technique de la séparation cryogénique permet d'exécuter une séparation des liquides, des résines, des métaux ferreux et des plastiques. C'est d'autant plus important et nécessaire dès lors qu'on souhaite proposer un traitement optimal pour le déchet concerné ».

 Quelle est la méthode utilisée par Eurowaste pour les déchets destinés à la valorisation thermique ? On sépare, là encore. En prenant toutes les précautions qui s'imposent...
Après récupération d'un échantillon et confirmation de sa conformité par une analyse de contrôle, le camion citerne est déchargé dans un réservoir temporaire. A la suite de quoi, on pompe depuis ce réservoir et on installe les déchets sur des cribles rotatifs, afin de séparer la partie liquide des particules en suspension et non dissoutes.
« La quantité de solvant est pompée dans le réservoir de stockage se trouvant sous surpression d'azote, afin d'éviter des fuites à l'extérieur. L'azote gazeux est produit au centre de traitement, en faisant passer de l'air à travers une membrane semi-perméable.
Dans le réservoir de stockage se produit un mélange via des mélanges de solvants compatibles (waste to waste treatment) dans le but de préparer un combustible de substitution à destination de l'industrie cimentière. Les particules solides récupérées des filtres rotatifs sont regroupées dans un bac de collecte : cette substance sera, elle aussi, utilisée pour la combustion 
»...