
Le projet de la centrale de gazéification avancée CHO Power à Morcenx, une « première » mise en œuvre il y a maintenant quelques années, a nécessité des investissements très importants, a connu quelques couacs et un parcours difficile : essuyer les plâtres n’est jamais simple. C’était sans compter la ténacité de ceux qui ont porté le projet à bout de bras, depuis l’origine : c’est donc avec une satisfaction bien méritée que l’entreprise annonce, au moment du lancement de la COP 21 qui plus est, avoir obtenu sa « Final Acceptance with Reserves » (FAR) : tous les paramètres fondamentaux du procédé sont techniquement validés et la centrale est provisoirement livrée…
Pour rappel, le protocole de la FAR a débuté l’été dernier. Parmi les différents tests ayant été effectués, la centrale a fonctionné pendant 15 jours, au cours desquels elle a démontré sa capacité à atteindre sa performance maximale sur des points de fonctionnement clé, et notamment la faculté de générer une quantité d’énergie dans le gaz de synthèse suffisante pour produire plus de 10MW d’électricité renouvelable, une fois les moteurs additionnels installés. 


On comprend le soulagement et la satisfaction des équipes, puisque la FAR va permettre à CHO Power d’entrer dans la phase suivante de développement des futurs projets, y compris CHO Tiper, CHO Locminé, dont le permis de construire a été accordé, il y a quelques jours seulement (le 26 novembre) et CHO Brocéliande.

« Pour réussir la FA, CHO Power doit lever les réserves qui se répartissent en 2 catégories. Il s'agit d'une part, des réserves liées à la puissance électrique délivrée par la centrale : annoncées en mars 2015, ces réserves concernent essentiellement l’installation et la mise en route des moteurs supplémentaires, un processus mécanique avec des risques limités, ainsi que l’amélioration de certains paramètres de fonctionnement nécessaires à l’atteinte de la disponibilité contractuelle à pleine charge. Pendant cette période, CHOPEX exploitera l’usine dans des conditions stables et affinera les paramètres opérationnels pour augmenter la puissance, améliorer la disponibilité, réduire les coûts. Et il s'agira d'autre part, des réserves de nature environnementale et esthétique : annoncées en décembre 2014, elles visent essentiellement la rétention de produits chimiques (glycol), le traitement et la manutention des suies et des mâchefers, et la bonne gestion des effluents. Ces améliorations opérationnelles sont courantes dans la plupart des usines de traitement. Ces réserves seront également levées au cours des prochains mois », a expliqué Jean-Eric Petit.
