A chaque médaille, son revers dit-on... Celui des téléphones portables concerne leur dangerosité... C'est ce que révèle en tout cas une nouvelle étude, orchestrée par l’Ecology Center américain, qui a eu pour objet de passer au crible 36 modèles, fournis par 10 fabricants : sous le capot de ces versions dernier cri, surprise, surprise! Des produits chimiques à base de plomb, brome, chlore, mercure et cadmium qui, une fois les matériels concernés devenus DEEE, ne sont pas toujours traités comme il se devrait...
Il n'est pas donné, bénéficie d'une belle renommée et pourtant... l’iPhone2G d’Apple, et dans une moindre mesure l’iPhone 5 (lequel arrive en 5ème position au classement, le 1er étant le moins toxique de tous les téléphones portables, avec en plus, une empreinte carbone estimée à environ 75 kilogrammes équivalent CO2 par unité, notamment à cause de sa production en Chine) sont bien placés au hit parade de la toxicité.
«Même les téléphones les plus récents et les plus performants contiennent des produits toxiques», relève le directeur de recherche de l’Ecology Center, Jeff Gearhart, qui estime certains composants de ces petites choses, nocifs pour la santé. Et de considérer que des composants dangereux ont été retrouvés à des niveaux suffisamment élevés pour que l'on commence à s'en inquiéter... surtout lorsqu'ils sont traités sur des centres de recyclage de DEEE qui ne subissent pas de réglementations contraignantes. Quoi qu'il en soit, «il est nécessaire d’instaurer une meilleure réglementation fédérale de ces produits chimiques et d’inciter à l’éco-conception des produits électroniques grand public», déclare Jeff Gearhart.
L’étude conclut que les trois modèles les moins toxiques sont le Motorala Citrus, l’iPhone 4S et le LG Remarq. Elle estime qu’entre 50% et 80% des déchets électroniques sont aujourd’hui exportés en Asie (notamment en Chine, Inde, Pakistan, Philippines et Vietnam).