Et revoilà des nouvelles du projet Agora...

Le 03/05/2005 à 9:41  

Et revoilà des nouvelles du projet Agora...

Projet Agora de Sita En début d’année, les équipes d’intervention en charge de la remise en état du site ont mis les bouchées doubles depuis l’inauguration du chantier en novembre de l’année dernière…

"Les diverses opérations liées au démantèlement, lavage, désamiantage, démolition, confinement, inertage et mis en sécurité des déchets ont été menées à bien conformément aux prévisions, tant en termes de délais que de résultats » précise François Grux, Directeur général adjoint de Sita Agora. En 2004, tous les engagements ont été tenus, qu’il s’agisse des travaux de la zone A (menés à leur terme dans les délais impartis) ou du dynamitage maîtrisé de la cheminée (*). Les équipes sur le terrain le savent mieux que quiconque : le programme des travaux 2005 est ambitieux avec le démantèlement des zones plomb, acides et zinc. C’est en tenant systématiquement nos engagements et en avançant dans le dialogue et la transparence que nous parviendront à redonner un véritable avenir au site… ».

Fortes d’un premier bilan riche en réalisations concrètes (couverture du terril, traitement de plus de 3 400 tonnes de déchets parmi lesquelles plus de 400 tonnes de cakes cadmifères, démantèlement de 22 bâtiments et installations sur un total de 80…, les entreprises en charge de la réhabilitation du site ont démarré l’année 2005 exactement comme elles avaient terminé 2004 : sur les chapeaux de roue…

Cheminée : et de deux !!!

L’abattage de l’une des cheminées, haute de 45 mètres du haut fourneau à zinc, organisé à l’occasion de l’inauguration du chantier s’est opéré sans anicroche aucune. Le démantèlement entrepris a été mené en toute sécurité et sans aucun impact sur l’environnement dans el cadre d’un mode opératoire parfaitement maîtrisé, explique Jérôme Pecon, responsable du chantier.

Le basculement de la cheminée dans le bassin d’eau spécialement prévu à cet effet s’est effectué sans envol de poussières grâce à l’actionnement de plusieurs rampes d’arrosage pendant l’opération.

Cette démolition a par ailleurs été conduite de manière à limiter les nuisances sonores et vibrations dues à la détonation. Une mise à feu électronique a en effet permis de décaler les explosions de charges les unes par rapport aux autres, de façon à ne pas cumuler les quantités d’explosifs détonant en une seule fois.

La société Stips travaux industriels a procédé courant février à l’abattage de la plus vieille cheminée du site : celle de l’unité de l’atelier de fusion du plomb.

Le démantèlement de cette seconde cheminée centenaire, de 65 m de haut (a nécessité le forage de 135 trous et la mise en place de 13,5 kg d’explosifs (100 gr par trou). « La proximité avec le château d’eau en service sur le site a contraint nos équipes à prendre des précautions particulières de manière à éviter tout risque de collision au moment de la chute du bâtiment, explique Jérôme Pécon. C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour un dynamitage ciblé des 45 m de la partie supérieure et un démantèlement manuel des 15 m du pied de l’édifice »…

Plus de 3400 tonnes de déchets stabilisés

Filiale de Sita FD spécialisée dans les opérations d’inertage de résidus industriels, Inertec a d’ores et déjà procédé à la stabilisation de quelques 3 412 tonnes de déchets.

« L’une des missions d’Inertec, explique David Vershuere, chargé d’affaires, consiste à traiter chimiquement les résidus du site afin de les rendre conformes aux critères très stricts d’acceptation en alvéole. L’unité de traitement mobile implantée sur le site a été conçue en fonction des impératifs du chantier : dispositions des déchets à traiter, configuration du terrain, garantie des cadences, adaptation aux différents types de déchets (boues, pulvérulents, agglomérats…). Elle a surtout pour fonction de transposer à l’échelle du chantier les formules de traitement mises au point par le laboratoire d’Inertec à Vernon dans l’Eure. Le traitement vise à neutraliser le caractère polluant des déchets et à abattre de façon drastique leur solubilité dans l’eau ».

Les déchets stabilisés font l’objet d’un entreposage provisoire et seront à terme, stockés dans l’alvéole de confinement interne au site.

Alvéoles de stockage : le chantier du moment

Les travaux de construction des deux alvéoles dédiées au stockage sécuritaire des déchets issus des opérations de démantèlement ont démarré fin mars. Durée prévue de cet aspect du chantier : 23 semaines.

« Le cahier des charges de réalisation de ces deux alvéoles prévoit des critères de sécurité draconiens, explique Jean Jacques Simond, maître d’oeuvre du chantier. L’objectif est de confiner les déchets de la démolition en empêchant tout impact sur l’environnement via la mise en place de plusieurs protections complémentaires».

Une alvéole déchets : accotée au terril, cette alvéole (13 000 m² au sol) est destinée à recevoir :

les déchets du site : briques, bétons, terres, poussières et déchets non valorisables et amiante libre conditionné en big bag

les terres du Plan d’Intérêt Général

sa capacité de stockage est de 130 000 m3.

Une alvéole amiante-ciment : située à proximité de l’alvéole déchets, cette seconde alvéole de taille plus modeste (750 m²), est uniquement réservée aux déchets d’amiante–ciment (plaques, tuyaux…). Sa capacité de stockage est de 2 500 m3.
77 000 m3 de calcaire et 15 500 mm3 d’argile vont être utilisées pour la réalisation de ces deux alvéoles et de leurs abords.