Environnement : les collectivités locales prévoient une augmentation de leurs investissements
Dans le cadre de l'Observatoire des marchés locaux de l'environnement, le BIPE réalise chaque année l'enquête Ecoloc auprès des communes et groupements de communes de plus de 700 habitants. Il s'agit de les interroger sur leurs intentions dans les domaines de l'environnement, du développement durable, et sur leurs perspectives d'investissement. Les structures qui sont interrogées (Sivom, Sivu, communautés urbaines, de communes, d'agglomération, et San) représentent une population d'environ 21,6 millions d'habitants. Les résultats d'Ecoloc 2005 qui viennent d'être diffusés indiquent des perspectives d'investissements "favorables à moyen terme"...
Avec une réglementation environnementale qui ne cesse d'augmenter, les conséquences en termes de mise en conformité, nouveaux services , modernisation des équipements entraînent un accroissement des activités, et par voie de conséquence des investissements.
En termes de gestion de l'environnement, ce sont la gestion des déchets et de l'eau qui restent les activités prioritaires pour les collectivités locales. Elles prévoient à 66% que leurs investissements vont augmenter dans le traitement des déchets, à 63% concernant la gestion de l'eau potable, 60% à l'égard de l'assainissement/épuration, et 57% pour la collecte des déchets.
La hausse des investissements serait supérieure à 5% pour le traitement des déchets selon 19% des collectivités locales. Idem pour l'eau potable selon 16% des collectivités, pour l'assainissement et l'épuration selon 22% des interrogées, et pour la collecte des déchets selon 13% du panel.
"Malgré un effort d'équipement soutenu depuis une quinzaine d'années, les collectivités locales ont enregistré un retard significatif" par rapport à ce qu'imposaient la loi sur l'eau de janvier 1992 et la loi sur les déchets de juillet 1992, justifie le Bureau d'Informations et de Prévisions Economiques. Cette période de rattrapage devrait durer certainement "plus de cinq ans encore" et "sans doute une dizaine d'années dans de nombreux cas".
On notera que la production décentralisée d'énergie et le développement des énergies renouvelables "devient une préoccupation forte des collectivités", ainsi que l'enfouissement des lignes électriques. 30% des collectivités locales ont répondu avoir l'intention de "promouvoir au moins une énergie renouvelable ou peu polluante d'ici 2011". Par ailleurs, la lutte contre le bruit et la pollution de l'air "fait l'objet d'une attention croissante".
Par contre, les capacités de financement restent le principal frein à l’investissement pour répondre à l’effort d’équipement dans les domaines de l’eau, des déchets et des transports.