Entressen, de nouveau sur scène pour « Autant en emporte le vent »
Devenue au fil du temps, une véritable star, la décharge légendaire de Marseille, Entressen fait (encore) parler d’elle. Une fois de plus, les problèmes d’envols de sacs plastiques et autres papiers gras sont à l’honneur et au cœur du problème… Une fois encore, la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole se décharge… de ses responsabilités ! Sans doute est-ce la faute au Mistral…
« Notre dispositif fonctionne bien, à 95 %», affirme Robert Assante, Président de la commission déchets de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) ce qui signifie, en d’autres termes, que la Communauté n’est pas responsable d’un nouvel envol de sacs plastiques au centre d’enfouissement technique d’Entressen qui a eu lieu le week-end dernier. Ce doit être la faute au Mistral !!!
« On peut seulement nous reprocher de n’avoir installé que les deux tiers des 900 mètres de filets, le reste n’étant pas encore fabriqué», poursuit le président qui assure que « la décharge a été recouverte samedi. L’épandage prévu dimanche a été reporté conformément aux mesures de vent exceptionnel».
Qui est coupable dans cette triste affaire? « L’entreprise de préparation du nouveau carreau de déversement, qui est partie en week-end sans prendre ses précautions» Ben voyons ! Et le mistral (toujours lui) aurait transporté des plastiques sur 15 à 20 hectares. Bigre !
La mairie d’Istres affiche son raz le bol de ces raz de marée de déchets…
Ce coup ci, elle estime la surface polluée à 200 hectares, soit autant qu’avant la mise en place des filets neufs (qui ont bien résisté) et des pare vents. Il reste que la bagatelle a quand même coûté 500 000 €.
Quand bien même on a l’habitude du bord de mer, la note peut paraître salée surtout quand elle s’avère inutile…
Aussi la mairie de la commune d’Istres appelle à « l’accélération de la mise en balle des déchets ». « Ce processus est en cours », rétorque-t-on du côté marseillais. Résolument optimiste, Robert Assante est « certain qu’on ne parlera plus de la Crau que pour sa fermeture, à l’arrivée de l’incinérateur »…
Souhaitons qu’il ne s’agisse pas de paroles en l’air…