L’Ademe vient de publier un état des lieux des marchés et des emplois concourant à la transition énergétique et écologique (transports, bâtiment résidentiel et énergies renouvelables). Les marchés associés à ces filières ont plus que doublé et le nombre d’emplois directs a augmenté de +75% entre 2006 et 2017, avec plus de 370.000 personnes employées dans ces secteurs...
Le chiffre d’affaires des marchés liés aux modes de transport concourants à la transition écologique a été presque multiplié par 4 en 11 ans. Il atteint 33,5 Md€ en 2017 et la filière emploie plus de 94.000 ETP (Equivalent Temps Plein). Cette évolution résulte de l’augmentation de la part des véhicules moins émetteurs de CO2 dans le parc automobile ainsi que du développement des modes alternatifs au transport routier individuel. Les marchés de la rénovation énergétique des bâtiments ont augmenté de +79% entre 2006 et 2017, représentant désormais un chiffre d’affaires d’environ 31 Md€. Dans cette même période, le volume d’emplois s’accroit d’environ 59%, s’établissant à plus de 218.000 ETP.
Enfin, l’Ademe a constaté que le marché des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) a plus que doublé entre 2006 et 2017, avec une augmentation de +39% des emplois. Le chiffre d’affaires représente ainsi 26 Md€ en 2017. Ce secteur emploie désormais plus de 86.000 ETP. Les différentes filières EnR&R sont classées en 4 catégories distinctes : les EnR électriques (envol de l’éolien) ; la chaleur domestique ; la chaleur collective ; les biocarburants. Le biogaz, marqué par une forte hausse du marché et des emplois, est étudié isolement.
Les investissements dans la fabrication et l’installation des équipements et infrastructures représentent une part importante de ces marchés : 72% pour le secteur des transports et 90% pour celui du bâtiment résidentiel. Pour le secteur des énergies renouvelables, si les investissements dans la fabrication, la construction, l’installation et la vente des équipements représentent 30% du marché, ce sont les ventes d’énergie et la maintenance qui représentent la plus grande part du chiffre d’affaires (63%).