Emballages plastiques : signature d'un pacte pour en réduire les quantités

Il y a moins d'un an, les producteurs d’emballages se sont engagés à doubler l’incorporation des matières plastiques recyclées dans leurs productions, d'ici 2025, ce qui correspondrait à 400 000 tonnes. Une nouvelle étape a été franchie aujourd'hui puisqu'un pacte national sur les emballages en plastique a été signé, ce 21 février, entre l’Etat et plusieurs groupes de la grande distribution et de l’agroalimentaire.


Le texte inclut des engagements que l'Etat, le WWF et la Fondation Tara, agissant comme garants, seront chargés de suivre. Les entreprises s'engagent notamment à cesser de recourir au PVC dans les emballages ménagers ou industriels d'ici 2022, et à "prendre des mesures pour éliminer les autres emballages problématiques d'ici 2025", en particulier le polystyrène expansé (PSE), qui n'a pas de filière de recyclage en développement. Elles promettent "d'éco-concevoir ces produits pour les rendre réutilisables ou recyclables à 100% d'ici 2025" et devront aussi tester, "et si possible développer", des modèles commerciaux de réemploi et de vente en vrac.

Collectivement, les signataires s'engagent à atteindre d'ici 2022 60% d'emballages plastiques recyclés (contre 26% aujourd'hui). Il est précisé aussi, qu'un point des avancées sera réalisé tous les six mois dès 2021, et que le bilan sera rendu public chaque année.
De son côté l'Etat "étudiera la mise en oeuvre de mécanismes financiers incitatifs à l'écoconception".

"Le pacte volontaire signé ce jeudi apparaît insuffisant pour inverser une tendance de croissance exponentielle", soulignent les ONG, relevant que, selon les prévisions du secteur, la production de plastique mondiale devrait croître de 40% ces 10 prochaines années, les emballages jetables représentant un tiers de cette augmentation.
Or, "si le pacte reprend des engagements positifs sur la progression du recyclage, il ne contient aucun objectif chiffré de réduction nette des quantités d'emballages utilisés, ce qui ne permet pas d'évaluer l'ambition réelle des entreprises signataires", détaillent les associations qui rappellent également que les emballages représentent un tiers du plastique utilisé, et près de 60% de celui que l'on retrouve dans la nature...
