Emballages : place au bioplastique...
Au fil des 30 années qui se sont écoulées, Ecover est peu à peu devenu un leader mondial dans son secteur d'activité. En 2008, l'entreprise a commandé une étude sur son empreinte carbone globale qui a démontré que, dans certains cas, les emballages utilisés par Ecover avaient un plus grand impact que les produits qu’ils contenaient. Boostée par ces constats, la société s’est mise à la recherche d’une solution alternative aux emballages en plastique conventionnels. Dans cette quête d’un matériau différent, elle s’est associée au fabricant de plastique brésilien Braskem, la première entreprise au monde à produire du polyéthylène (PE) à partir de canne à sucre (voir notre article)...
Grâce à cette collaboration entre Braskem et Ecover, le Belge a développé une méthode de production de plastiques différente qui lui assure peu à peu une indépendance vis à vis du pétrole dont le copurs sotn herratiques et à la hausse...
Il paraîtrait même que le PE obtenu à partir de la canne à sucre émet 75% de GES en moins au cours de sa durée de vie que les plastiques produits classiquement à partir d'énergies fossiles.
Pour ne pas trop nuire aux forêts tropicales, Ecover a sélectionné une région à São Paulo (Brésil) précédemment exploitée par l’industrie du café. "Nous devons nous assurer que la superficie des terrains dont nous avons besoin n’augmentera pas drastiquement au fur et à mesure que nos affaires se développent", explique Tom Domen, Responsable marketing chez Ecover. A cet effet, l'entreprise belge optimise constamment l’efficacité de la plantation de canne à sucre ; elle fournit par ailleurs, des efforts pour augmenter le volume de plastiques recyclés utilisés dans ses produits. En outre, elle indique étudier l’éventualité d’exploiter d’autres sources renouvelables potentielles pour ses plastiques, comme les algues et les déchets alimentaires.
Pour flatter leur image de marque, Ecover et Braksem ont adopté plusieurs innovations dans le but d’augmenter leur efficacité.
Au lieu d’utiliser la pratique traditionnelle consistant à couper la canne à sucre à la main et à brûler le résidu, ils ont opté pour la récolte mécanique, ce qui favorise le rassemblement des feuilles et tiges restantes destinées à la production d’énergie.
Ecover se sert de la technologie GPS pour obtenir un rendement supérieur grâce à un processus précis de plantation et de fertilisation. Objectif de l'entreprise : fabriquer 20 000 flacons avec cette nouvelle sorte de plastique recyclables d’ici fin 2010. Le pari semble réussi. Très bientôt, tous les flacons de l’entreprise belge contiendront au moins 30% de PE fabriqué à base de canne à sucre. Le but ultime d’Ecover est d’utiliser exclusivement du plastique obtenu à partir de matériaux renouvelables et/ou recyclés pour les emballages de ses produits. S'il est évident que cette forme d'emballage est plus chère que celle fabriquée à partir de pétrole, il est tout aussi évident que les entreprisesqui auront fait ce pari, seront libérées d'un grand poids lorsque les cours du pétrole auront encore, encore, encore grimpé...