Y'a des emballages qui vont trinquer... Et puis y’en a qui n’ont toujours pas compris (à moins qu’on leur ait mal expliqué) et qui mettent, en croyant bien faire, tout et n’importe que quoi dans le bac jaune. Or, seuls les emballages estampillés OK Eco-emballages peuvent y être déposés…
C’est que ça coûte si on s’y prend de travers à répétition ! L’objectif est donc d’affiner la politique d’incitation menée et également d’interdire aux perturbateurs de polluer le reste des emballages. Une chose est sûre : ça risque de douiller !
La facture « verte » permettra de rire « jaune »…
Janvier 2010 : Bonne année ! Et une hausse de 25 % de la contribution financière demandée aux sociétés, afin de couvrir les dépenses liées à la montée en charge de la filière de tri. Mais ce n’est pas tout !
A partir du 1er janvier 2011, on aura droit pour nos étrennes à un petit cadeau… Ce sera en effet l’heure de la mise en place d’une contribution majorée pour les emballages complexes, susceptibles de perturber les filières de récupération et de transformation de ces matériaux et donc d’atténuer la qualité finale du produit trié destiné au recyclage ou d’en gêner le tri ou encore d’en augmenter le coût.
La brique alimentaire type Tétra Pak serait dans le collimateur que ce ne serait pas autrement étonnant. Peut être qu’il eut mieux valu ne pas la mettre au rang des emballages éligibles, plutôt que de la laisser polluer le tri, la récupération et la séparation des matériaux.
Ce n’est pas faute de l’avoir dit, écrit et entendu un peu partout lors de nos visites de centres de tri… Mais non… Tout le contraire !
Bref.
« L’objectif de cette réévaluation de la contribution est d’inciter les entreprises à privilégier autant que possible des packaging éco-conçus et de favoriser l’utilisation de matériaux faciles à retransformer », souligne Eric Brac de La Perrière, le directeur général d’Eco-Emballages.
En clair et en décrypté, nous apprenons que le barème sera majoré de 20% pour les emballages critiques, comme le verre opaque teinté dans la masse (mieux vaut arrêter la consommation de Malibu), les bouteilles en verre munies d’un bouchon en céramique (à bas la limonade traditionnelle), les emballages en carton armé ou encore les plastiques associant au PET, du PVC, du silicone, de l’aluminium… D’autres emballages complexes sont également dans le collimateur et pourraient à terme rejoindre cette « liste noire».
Est-ce que les producteurs de ces emballages voient rouge ? Ou vont-ils profiter pour révolutionner les emballages auxquels ils nous ont habitués ? Nul ne le sait.
Autre sujet d’importance, l’harmonisation du tri ? Ouf. Car pour l’heure, il y a autant ou presque de techniques que de centres de tri en France. 275 centres de tri dans notre pays et des systèmes de collectes différents selon les communes !...
2010 sera l’année du changement avec une expérimentation sur tout le territoire afin d’harmoniser les systèmes existants et surtout améliorer la valorisation des plastiques. Cinq millions d’habitants vont tester la nouvelle manière de faire. « L’idée va être de travailler avec la population, les collectivités locales, les centre de tri et les entreprises de recyclage. Nous allons étudier comment ces matériaux peuvent être recyclés, s’il va falloir adapter les cadences de tri, si leur valorisation correspond à des débouchés… », poursuit Eric Brac de La Perrière. Si ça marche, il va de soique tout le monde y aura droit. Et on y verra un peu plus clair...