Emballages : la vérité ( !?) si j'mens



A la suite de quoi, il est bon de savoir de quoi il retourne et dans le détail… C’est donc à cette question essentielle, que Tetra Pak, fort de son engagement aux côtés du WWF, a voulu répondre afin de fournir aux consommateurs « les informations nécessaires pour faire le bon choix » en matière d’emballage.


L’analyse compare trois produits (bouteilles de lait d’un litre, bouteilles de jus de fruits d’un litre et de 250 millilitres), selon qu’ils sont en plastique (PET ou PEHD), en brique (composée de couches de carton, aluminium et de polyéthylène), voire en verre pour les jus de fruit d’un litre.

- Tableau comparatif des émissions de Gaz à Effet de Serre des emballages pour liquides alimentaires tout au long de leur cycle de vie (pour les marchés du lait UHT et du jus de fruits ambiant)-
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Tetra Brik Aseptic 1L |
Bouteille PEHD 1L |
Tetra Brik Aseptic 1L |
Bouteille PET1L |
Bouteille verre 1L |
Tetra Prisma Aseptic 250 ml |
Bouteille PET |
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83 g CO2 |
143 g CO2 |
87 g CO2 |
129 g CO2 |
345 g CO2 |
26 g CO2 |
97 g CO2 |

Déclaré vertueux pour l’environnement grâce à son recyclage à l’infini (sans perdre ses valeurs intrinsèques) et historiquement apprécié des Français, le verre serait pourtant le matériau présentant le plus lourd bilan environnemental.



Il faudrait qu'on m'explique parce que je crains de n'avoir pas bien compris.

Dans la rubrique inventaire de la consommation de ressources naturelles, avantage très net à la brique face à la bouteille plastique. Et rebelote!
Alors que la population mondiale vit « au dessus de ses moyens écologiques», cette étude démontre que « la brique est aujourd’hui le seul emballage pour liquides alimentaires qui permet de contribuer au ralentissement de l’épuisement des ressources de la planète ».
Sur l’ensemble des indicateurs de l’ACV, l’éco-profil de la brique carton serait nettement meilleur que celui de la bouteille plastique et ce du fait que la bouteille plastique de lait (1L) nécessite plus du double de ressources naturelles non renouvelables que la brique carton.
Cet écart s’explique par la conception de l’emballage complexe qu'est la brique alimentaire, composée à 75% de carton (autrement dit du bois), 20% de polyéthylène et 5% d’aluminium (tous deux nécessaires à la bonne conservation des aliments). Or le bois, à l'origine du carton, ressource renouvelable par excellence, car issu de forêts gérées durablement (labellisées en partie FSC et PEFC), possède une très faible empreinte carbone, contrairement au pétrole, ressource fossile épuisable, utilisé pour la bouteille plastique.

Comme cette étude met en évidence le fait qu’un emballage fortement recyclé n’est pas pour autant celui qui possède la plus faible empreinte écologique (suivez mon regard…), on aura compris qu’il est nécessaire d’acheter en brique pour bien faire. En clair, il s'agit de devenir éco-consommateur et donc, de consommer de la brique à gogo. Et comme nous sommes apparemment assimilables à des nigauds qui respectons quand même les objectifs environnementaux, on nous explique pourquoi la brique c'est vachement mieux.
Ainsi, si chaque année, « tous les consommateurs achetaient leur jus de fruit en brique, cela permettrait d’économiser 94 600 tonnes de Co2, soit l’équivalent de 15 400 tours de la Terre en voiture ». On croit rêver !
Si on pousse un peu plus loin le raisonnement (pour ne pas dire le bouchon), il resterait à TetraPak le soin d'étiqueter en conséquence les produits emballés en brique et le tour serait joué : ce serait la ruée pour ces produits dans les hypermarchés et la concurrence entre matériaux sur les marchés serait, du même coup, balayée.

