Emballage : le gouvernement, favorable à un système de consigne, mixte
La consigne compte parmi les mesures phares du projet de loi contre le gaspillage et pour une économie circulaire, actuellement débattu au Parlement. Dans le même temps, la secrétaire d'État a souhaité "accélérer la transition de l'usage unique par habitude, au réutilisable par principe", lors d'une réunion rassemblant des acteurs de la filière boisson venus lui présenter une "charte d'engagements - Verre 100% solutions".
Producteurs, collectivités, distributeurs et organisations professionnelles y ont affiché leur volonté de parvenir à "100% de verre collecté pour recyclage à horizon 2029", contre 78% actuellement, notamment par une augmentation des "points d'apport volontaire". Ils s'engagent également à "soutenir le réemploi là où il est pertinent", tout en soulignant qu'il "n'a pas vocation à devenir universel".
"Je pense que vous pouvez aller encore plus loin" en la matière, a relevé la secrétaire d'Etat, estimant que "l'enjeu du réemploi du verre ne peut aller sans évoquer celui de la consigne sur les emballages" à usage unique. Elle a ainis plaidé pour "un dispositif de consigne mixte, c'est-à-dire pour recyclage et pour réemploi, afin que le premier finance l'autre", évoquant "deux dispositifs complémentaires".
Fin septembre lors de l'examen du texte sur l'économie circulaire, le Sénat s'est opposé à une consigne pour le recyclage des bouteilles plastique, réservant la mesure au réemploi et à la réutilisation. Plusieurs ONG - France nature environnement, WWF, Surfrider, fondation Tara Océan et Zerowaste France - ont de leur côté souhaité vendredi que "tout dispositif de consigne qui serait retenu améliore la performance globale environnementale attendue sur l'ensemble de la filière des emballages et permette de diminuer les quantités d'emballages jetables mis sur le marché , au profit notamment d'emballages réutilisables". Le WWF et ZeroWaste ont par ailleurs "salué" les propos de Mme Poirson.
Un pré-rapport, commandé par la secrétaire d'Etat et dont les conclusions définitives sont attendues dans les prochaines semaines, avait estimé en septembre qu'un retour de la consigne permettrait de collecter et recycler les déchets plus efficacement, à plusieurs conditions dont un montant de consigne assez élevé (au moins 10 centimes).