Le Conseil Constitutionnel a été saisi le 23 août 2016 par la Cour de cassation d'une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) posée par les sociétés Aprochim, Chimirec et Chimirec Est, portant sur l’article L. 541-22 du Code de l’Environnement. Il vient de rendre sa décision…
Il était reproché à des dispositions, qui renvoient au pouvoir réglementaire la détermination des conditions d'exercice de l'activité d'élimination de certains déchets, de ne pas assurer la mise en œuvre du principe de participation du public à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement et, ainsi, de méconnaître l'article 7 de la Charte de l'Environnement.
La décision du Conseil Constitutionnel distingue 3 périodes :
avant l'entrée en vigueur de la Charte de l'Environnement, le 3 mars 2005, les dispositions contestées ne méconnaissaient aucun droit ou liberté que la Constitution garantit ;
à compter de l'entrée en vigueur de cette Charte et jusqu'à celle de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, le législateur, faute d'avoir prévu des dispositions mettant en œuvre le principe de participation du public, a méconnu les exigences de l'article 7 de la Charte ;