
Les achats durables, la stimulation du recyclage des matériaux, la mise en place d’une incitation financière et d’un échange des bonnes pratiques… : nombreux sont les domaines dans lesquels des recommandations ont été formulées à l’issue de la réunion européenne sur l’économie circulaire, qui s’est tenue à Rotterdam les 25 et 26 janvier derniers et qui a permis à des représentants des entreprises, des organisations de la société civile et des pouvoirs publics d’évoquer ensemble les opportunités et les obstacles de ce secteur…



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Les tables rondes ont permis d’évoquer des dizaines d’exemples tirés de la pratique des entreprises et des services publics : des emballages biodégradables de Mars à la lutte contre le gaspillage alimentaire de Kellogg’s, en passant par les "Repair Café" (ateliers associatifs de réparation d’appareils électroniques) autrichiens et les nouveaux modèles économiques proposés par Michelin, pour les pneus, et par Philips, pour l’éclairage.
Des recommandations concrètes ont également pu être formulées dans les domaines suivants : les achats durables ; l’incitation financière ; l’importance d’une utilisation durable du capital naturel ; la stimulation du marché du recyclage (voir ici, en anglais). L’économie circulaire nécessite l’adoption de mesures aux niveaux local, national et européen. Afin d’accroître l’uniformité de cette action, les Etats membres peuvent coopérer entre eux et avec la Commission, par exemple pour mettre en œuvre la réglementation en matière de déchets et pour renforcer sa cohérence avec la législation sur les produits chimiques.
Le second jour de réunion a réuni des décideurs des divers Etats membres et de la Commission européenne pour poursuivre la discussion sur les mesures proposées par la Commission en décembre 2015 aux niveaux national et européen. Les Etats membres ont pu faire part de leur propre expérience en la matière : tandis que la France se pose en précurseur en ce qui concerne la stimulation des modes circulaires d’élaboration et de production, le Royaume-Uni lutte activement contre le gaspillage alimentaire grâce à un partenariat entre les pouvoirs publics et le secteur privé. Le Danemark et les Pays-Bas ont quant à eux évoqué leur expérience relative à la stimulation de l’économie circulaire au moyen de leur politique d’achats.
La réunion a été clôturée par le Ministère néerlandais de l’Infrastructure et de l’Environnement et le Gouvernement slovaque, qui prendra le relais de la présidence de l’UE à partir du 1er juillet 2016. Ils ont souligné l’importance d’une bonne coopération entre la Commission et les Etats membres sur le long terme. Les Pays-Bas ont pris note de l’ensemble des points soulevés et s’en serviront pour alimenter les entretiens avec les Ministres européens au sujet des propositions de la Commission, notamment lors du Conseil Environnement de ce 4 mars.

