Eco-Emballages se livre…

Le 23/04/2007 à 14:50  

Eco-Emballages se livre…

Eco-Emballages propositions 2007/2017 Un livre … vert (of course) chargé de propositions pour mieux faire en matière de collecte sélective et de gestion des déchets municipaux en France… Il fallait y penser. C’est chose faite. Eco-Emballages vient de publier un livret chargé de recommandations issues de réflexions menées en concertation avec les publics concernés : élus nationaux, et locaux, pouvoirs publics, entreprises, associations, habitants… Au moment des élections présidentielles et à l’approche des législatives de 2007, puis des municipales de 2008, Eco-Emballages souhaitait en effet apporter sa contribution aux débats de société autour des thèmes liés à la gestion des déchets municipaux...

Car chacun de nous produirait 1 kg par jour. Soit un total de 30 millions de tonnes de déchets municipaux que doivent gérer les collectivités avec le coût qui ne cesse de monter, monter, monter…

Bref…

Pour aider à ce que la tendance s’inverse, Eco-Emballages a commis un ouvrage bourré de recommandations et propositions issues de réflexions menées de concert avec les publics concernés.

« Eco-Emballages assume ainsi sa mission ouvrant le débat au coeur d’échéances politiques majeures : les responsables se hasardent peu à parler déchets, alors que c’est une problématique quotidienne révélatrice de nos comportements. Or, depuis 15 ans, la filière a prouvé son efficacité : le poids des emballages est resté stable entre 1994 et 2004, alors que le PIB a augmenté de 20% », explique Bernard Hérodin, Directeur général d’Eco-Emballages.

Ce Livre vert est en fait une interpellation des candidats et partis politiques qui inspireront les évolutions politiques et économiques des prochaines années. 5 thèmes y sont abordés…

Mieux concevoir

Promouvoir et encourager les efforts déjà entrepris

Aider les entreprises, et plus particulièrement les PME, à déployer des actions leur permettant de réduire leurs déchets à la source. Eco-Emballages pourra être mobilisée pour ce faire en poursuivant sa mission de conseil auprès des PME et en mettant à profit ses contacts réguliers avec les organisations professionnelles des PME et de nombreux experts (écoles d’ingénieurs, experts packaging…)…

Développer les produits renouvelables recyclables

Encourager, après que les études auront démontré qu’ils ont effectivement un impact positif, la production de produits recyclables issus de ressources renouvelables agricoles et forestières, par les aides financières et techniques aux entreprises innovantes

Intégrer les progrès des techniques

Demander à Eco-Emballages de suivre, d’évaluer et de diffuser auprès de ses entreprises adhérentes les progrès des techniques. Il conviendra d’estimer notamment le bénéfice environnemental des emballages avec « puces RFID » par rapport aux emballages traditionnels. Par ailleurs, un portail intranet pourra être ouvert à ses adhérents afin qu’ils puissent utiliser dans leur propre processus de production les techniques de conception assistée par ordinateur.

Mieux recycler

Combler les lacunes principales du recyclage

Organiser la coordination de tous les éco-organismes existants et à venir afin de :

Dégager de synergies entre leurs processus de collecte et de valorisation

Mutualiser certains aspects de leur gestion

Echanger et valoriser les retours d’expérience

Rendre le discours visible et efficace pour le citoyen

Faire évoluer la réglementation en admettant dans le dispositif des emballages ménagers les emballages dis « assimilés » (tant au niveau des contributions des entreprises que des soutiens aux collectivités locales), en incitant les entreprises, artisans et commerce, voire les administrations, les organismes publics et les collectivités territoriales qui produisent une quantité importante de déchets d’emballages traités par les collectivités au titre des ordures ménagères, à rejoindre ce dispositif.

Réduire la menace des déchets dangereux

Créer, au sein de l’éco-organismes en charge des déchets dangereux, un département pour la collecte et le traitement des DASRI (déchets d’activités de soins à risque infectieux) en liaison notamment avec les éco-organismes existants traitant des emballages de médicaments non utilisés (Adelphe) ou des médicaments non utilisés (Cyclamed) prévoyant que les pharmaciens d’officine mettent en place un dispositif d’information qui incite leurs clients à rapporter leurs déchets…

Exploiter le gisement des déchets organiques

Etudier les possibilités de traitement des déchets organiques en partenariat avec l’industrie agroalimentaire, les services de restauration collective, les exploitations agricoles, les entreprises horticoles, les administrations des espaces verts, les stations d’épuration…

Mieux vivre

Mieux informer les français

Former les jeunes générations à la préservation de l’environnement

Assurer une meilleure transparence de l’information

Encourager les achats et les consommations responsables

Mieux organiser

Fédérer les énergies et optimiser les dispositifs

Réussir la décentralisation des déchets

Mieux organiser la répartition des compétences « déchets municipaux », aujourd’hui dévolues aux collectivités locales, en harmonisant la gestion opérationnelle des déchets ménagers et assimilés avec la compétence de l’élaboration et du déploiement des plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés. Ces plans sont assortis de moyens financiers supplémentaires, en vue de leur élaboration, du suivi et du contrôle de leur réalisation.

Mieux financer, c'est généraliser le principe d’incitation à trier

Introduire progressivement pour responsabiliser les acteurs concernés la redevance d’enlèvement des ordures ménagères puis la redevance incitative en complément (part fixe et part variable) voire, dans certains cas, en lieu et place de la TEOM.

Subventionnées pour moitié par l’Etat, qui sera chargé du recouvrement (contre perception d’une commission sur les recettes encaissées), les communes disposent d’un délai de 10 ans pour mener à bien ce changement.

Cette mesure s’accompagne de la création de budgets annexes « déchets » pour faciliter l’analyse des coûts et leur maîtrise au sein de collectivités territoriales ainsi que la transparence au bénéfice des élus et du citoyen.

En d'autres termes, « il faut impliquer davantage chaque acteur concerné de la décision à la réalisation. Dans ce droit fil des succès déjà obtenus par la filière des emballages, des progrès restent à faire : recycler plus, mieux prévenir, sensibiliser les citoyens et les rendre plus responsables, élargir les bonnes pratiques à d’autres déchets », conclut Bernard Hérodin.

En clair et pour faire court : il reste beaucoup de pain sur la planche !