Eco-Emballages et ses millions envolés refont parler d'eux

Le 19/09/2011 à 16:43  

Eco-Emballages et ses millions envolés refont parler d'eux
pertes financières Souvenez-vous : en décembre 2008, le Ministère de l’Ecologie annonçait une perte probable de plus de 75 millions d’euros pour Eco-Emballages, qui avait placé jusqu’à 40% de sa copieuse trésorerie sur des fonds à risque aux Iles Caïmans et aux Iles Vierges (voir nos articles : Eco-Emballages : et si on portait plainte? et Eco-Emballages au pays des requins). Pratiquement 3 ans plus tard, l'association Amorce se réjouit de l’ouverture d’une information judiciaire concernant les placements plus que foireux de l'éco-organisme...

 Le 1er juillet 2009, Amorce, au nom de l’intérêt général, déposait plainte contre X auprès du procureur de la République de Nanterre, pour détournement et destruction de fonds publics et privés. Elle invitait également les associations de collectivités, de consommateurs et de protection de l’environnement, ainsi qu’Eco-Emballages, à porter plainte. Objectif de l'association : faire toute la lumière sur les raisons et les conditions de ces placements hasardeux ayant provoqué la perte de plusieurs dizaines de millions d’éco-contributions prélevées sur les achats des français pour financer le service public de gestion des déchets d’emballages.

 Le 11 février 2011, Amorce se constituait partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Nanterre afin d’avoir accès aux pièces du dossier, d’être informée des évolutions de la procédure et d’accélérer les investigations. Le 8 septembre, Eco-Emballages a annoncé, par voie de presse, l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Nanterre sur ce dossier (voir notre brève). En tant qu’initiateur de cette démarche avec le Cercle National du Recyclage (CNR), l'association se réjouit de cette avancée essentielle dans ce dossier ; elle attend néanmoins confirmation officielle du tribunal de grande instance.

 Amorce espère désormais un jugement dans les prochains mois afin que les responsabilités dans cette affaire soient clairement établies. Elle espère aussi que chaque partie prenante du dossier pourra alors en tirer les conclusions sur les conditions de gouvernance et de régulation des éco-organismes, afin de pérenniser les dispositifs d’éco-contribution qui sont amenés à se développer avec l’arrivée de nouveaux systèmes (les fameuses REP : Responsabilité Elargie des Producteurs) et de nouvelles collectes sélectives sur les seringues, les déchets dangereux et les meubles et literies usagés d’ici la fin de l’année.