
Si la filière des déchets dangereux des ménages, collectés de longue date via le réseau des déchetteries (moyennant une compensation financière versée par Eco-DDS depuis que l'éco-organisme est opérationnel), ne pèse pas aussi lourd et loin s'en faut, que les déchets d'emballages, il n'est pas question pour autant de négliger l'enjeu qu'ils représentent pour les collectivités. Or, le constat qui s'impose est que les problèmes subsistent entre l'éco-organisme et les collectivités locales, ce que n'a pas manqué de relever l'association Amorce le 24 janvier dernier, lors que sa journée dédiée aux filières REP. Pour autant, l'AMF est parvenue à un accord avec Eco-DDS afin de revaloriser le barème de soutiens...
L’AMF et l’éco-organisme de la filière déchets dangereux des ménages, lesquels sont le plus souvent issus des produits de bricolage et de jardinage, agréé par les pouvoirs publics le 22 décembre 2017 ont négocié la révision à la hausse des ressources des collectivités et proposent aujourd’hui un nouveau barème, ce qui peut surprendre lorsqu'on sait les difficultés de compréhension qui subsistaient entre l'éco-organisme et Amorce (rassemblant 553 collectivités territoriales, soit environ 60 millions d'habitants), il y a encore peu de temps.

« Le processus de concertation sur le nouveau cahier des charges est arrivé à son terme, après des mois de travaux, avec l'avis favorable du Conseil Natinal d'Evaluation des Normes, le 14 septembre dernier ». Pour autant, « ce cahier de charges n'a jamais été publié de manière officielle, et ce en raison de la pression mise par Eco-DDS et les principaux metteurs en marché sur les différents ministères concernés », soulignait Nicolas Garnier, Délégué général d'Amorce... Renversant... « Ces derniers ont en effet fait savoir qu'ils n'appliqueraient pas le nouveau cahier des charges décidé l’été dernier par les pouvoirs publics pour la période 2018-2023, et ce quand bien même il avait été validé par les instances de concertation... et ont refusé de faire une demande d’agrément conforme au nouveau cahier des charges »... A ce stade, il y aurait de quoi se poser la question de savoir à quoi servent les instances en question... d'autant qu'ils ont tout simplement « proposé unilatéralement une demande d'agrément avec le maintien du cahier des charges actuel, datant de 2012 », et en outre « menacé de cesser d'enlever les déchets diffus spécifiques collectés en déchetteries, ce qui n'aurait pas manqué de pénaliser les collectiviés », poursuit le Délégué général, consterné d'avoir à déplorer « que ce coup de force a parfaitement fonctionné », puisque « non seulement Eco-DDS a été réagréé en décembre 2017, pour un an, mais en outre, le ministère a proposé la réouverture des discussions pour mieux prendre en compte les demandes des metteurs en marché »...

On ne sera donc pas outre mesure étonné d'apprendre par la voix des dirigeants d'Amorce, que l'association ait demandé au ministère de publier sans délai, le nouveau cahier des charges tel que défini dans le cadre des négociations, et de poursuivre la procédure d'agrément sur cette base..., afin de mettre fin au bras de fer imposé par les metteurs en marché dans les meilleurs délais.
L'asso invité par ailleurs ses adhérents à ne pas signer un éventuel constrat( soumis par Eco-DDS sur la base d'un cahier des charges normalement obsolète...

Pour l'AMF, cette révision coule de source puisque le barème précédent (fixé en 2012), ne tient évidemment compte ni de l’expérience acquise pendant les cinq premières années d’activité de collecte et de traitement des déchets dangereux spécifiques (DDS), ni d’une réévaluation des conditions économiques. Et de souligner que ce nouveau barème de soutiens modernisé apporte plusieurs avancées significatives :






Mésentente ici, et accord ailleurs, tel est le constat qui s'impose à ce jour... Il restera à vérifier à quelle harmonisation on aboutira, là où tout se passe, à savoir le terrain...
