Eco-conception, recyclage : Renault fait le point
Renault vient de diffuser un communiqué sur son action en matière d'éco-conception et de recyclage des véhicules hors d'usage. Le constructeur automobile rappelle son engagement dans le cadre du respect de la Directive européenne du 18 septembre 2000, et déclare continuer sa collaboration avec les opérateurs (démolisseurs, broyeurs, recycleurs et fournisseurs) en faveur du développement des filières...
L'approche de Renault permet de concevoir des véhicules valorisables à 95 % de leur masse et ce depuis la Mégane II sortie en 2002. Mais, cela n'empêche pas, qu'aujourd'hui, sa démarche est d'impliquer les fournisseurs, les prestataires, le réseau commercial face à cette échéance de 2015. A cette date, l'obligation de valorisation des vhu sera effectivement de 95% soit 85% de pièces et matières et 10% de déchets valorisables en énergie.
Pour y parvenir :
" Au niveau de l'éco-conception, les concepteurs de Renault, mais aussi des fournisseurs sont impliqués dans les projets véhicules pour réduire les impacts écologiques que le véhicule génère tout au long de son cycle de vie ".
Concernant la valorisation des vhu, il s'agit d'un "travail commun et des responsabilités partagées entre tous les acteurs du cycle de vie de l'automobile pour créer des circuits de valorisation techniquement et économiquement viables". Concrétement, les opérations de recyclage des vhu se divisent en 5 étapes : la désimmatriculation (destruction de la carte grise, certificat de destruction du broyeur), la mise en sécurité (déploiement des airbags) et la dépollution par le démolisseur, le broyage. Après le broyage, "l'enjeu industriel est d'améliorer l'efficacité des tri de post broyage, afin de permettre un développement de la technologie sur une base économiquement rentable".
Pour augmenter au dessus de 85% le taux de recyclage, la participation des fournisseurs de composants est "essentielle".
Le réseau commercial joue aussi un rôle important. Il intervient à trois niveaux : la remise des vhu au point de collecte agréé (25 000 vhu sont ainsi collectés/an), les renseignements au client final sur les adresses des points de collecte, la mise en place des contrats de collecte et de traitement pour l'ensemble des produits et pièces déposés lors des réparations (1 million de batteries, 600 000 boucliers en polypropylène, 100 000 pots catalytiques sortent chaque année en Europe des ateliers du réseau commercial Renault). Sans oublier la place de "l'échange standard" qui permet de proposer des pièces de rechange rénovées d'un prix inférieur de 30 à 50% aux pièces neuves.Renault travaille avec 20 sites de rénovateurs, couvre 14 familles de produits mécaniques, pour 2 600 références.
Maintenant, tout en saluant les efforts accomplis ces dernières années par Renault que cela soit en termes d'éco-conception, ou bien d'acteur de la filière de recyclage, il nous semble que la notion de partage des responsabilités mérite qu'on s'y attarde quelque peu. En effet, le donneur d'ordre est le constructeur automobile, et à ce titre c'est à lui légitimement qu'incombe la principale responsabilité lors des choix depuis la conception du véhicule, en passant par la fabrication par les sous-traitants, jusqu'aux rôles des acteurs de la fin de vie des véhicules hors d'usage. Le concept de partage des responsabilités est à manier avec délicatesse. D'ailleurs, la réglementation, fixe bien précisément des objectifs aux constructeurs automobiles.
Pour en savoir plus : communiqué de Renault