Eco-conception, déchets : un bilan carbone positif pour Nature & Découvertes
L'an passé, l'enseigne a mis en place une comptabilité environnementale. L’objectif était d’étendre la mesure de ses émissions de CO2 à tout le périmètre de ses activités, certaines comme le transport des marchandises ou la consommation énergétique des bâtiments ayant déjà fait l’objet d’importantes réductions. Le bilan carbone 2007 montre une stabilisation des émissions à 6 550 tonnes équivalent CO2, et ce malgré l’ouverture de 4 nouveaux magasins et un chiffre d’affaires en hausse de 13% à 174,2 millions d’euros...
Concernant l'énergie, 470 tonnes équivalent CO2 ont été émises en 2007, contre 615 en 2006 ; cela représente une baisse significative de 24%. Cette performance s’explique par l’efficacité énergétique des entrepôts dont le plus ancien a fait l’objet de travaux de rénovation générant une économie de gaz de 26 000 euros, et par une météo favorable.
A cela s’ajoute la certification ISO 14001 de tous les sites de l’enseigne, norme environnementale qui inclut de nombreux critères énergétiques. L’éco-conception du siège social et des magasins qui intègrent nombre de systèmes et composants permettant de réduire la facture énergétique comme la programmation pour le chauffage et la climatisation, les lampes à iodures de sodium ou encore de nouvelles caisses enregistreuses plus économes. Une facture "verte" puisque la fourniture d’électricité issue d’énergies renouvelables a été généralisée.
Quant au fret marchandises, 2 352 tonnes équivalent CO2 ont été émises en 2007, contre 2 555 tonnes en 2006. Réduction drastique du transport aérien (- 35% de tonnes CO2 s’accompagnant d’une économie de 55 000 euros), optimisation des containers pour le transport maritime, poids lourds fonctionnant au gaz GNV pour la livraison des 19 magasins d’Ile-de-France, et ferroutage pour les longues distances (magasins à plus de 650 km) : telles sont les composantes de cette baisse sensible. Le fret marchandises reste néanmoins le secteur le plus émissif avec 31% du total des émissions de CO2 de l’entreprise ; l’aérien y contribue pour 20% alors qu’il ne représente que 2% des achats, le maritime pour 54% et la route pour 27%.
Toujours dans le domaine du transport, les déplacements des personnes, professionnels ou du domicile au travail, arrivent au second plan des émissions totales de CO2 de l’enseigne : 20%. D’où la mise en place de notes de frais carbone mensuelles qui incitent l’ensemble du personnel à recourir à des modes de déplacement moins impactants (train, co-voiturage, vélo...) via un programme de calcul informatique simple, les alertant en cas de dépassement des quotas admissibles. Parmi les déplacements professionnels qui grèvent le plus le budget carbone, la formation du personnel des magasins dispensée à Toussus-Le-Noble représente à elle seule 1/4 des émissions du secteur. De fait, Nature & Découvertes consacre 7% de sa masse salariale à la formation, soit 4 jours par an et par personne. En 2008, les formations se dérouleront sur une semaine (4 jours consécutifs), diminuant d’autant le nombre de trajets, et des modules d’E-learning seront mis en place.
Enfin, la sacherie et l’économat représentent 18% des émissions totales de CO2. En 2007, ce secteur a affiché une hausse de 10%, essentiellement liée à l’augmentation du chiffre d’affaires. Les publications (11% des émissions totales, + 19% sur 2007) ont également progressé, en raison notamment de la mise en place du programme de fidélisation Instants Nature et de l’impression d’un plus grand nombre de catalogues enfant. 2008 devrait en voir certaines dématérialisées via Internet et d’autres optimisées (format, quantités distribuées...). La sacherie comme les publications sont depuis longtemps passées au vert (papier postconsommation ou issu de forêts gérées durablement, impression respectueuse de l’environnement). Ces choix ont une réelle incidence sur le bilan carbone : comparé à du papier conventionnel, l’impact en CO2 est deux fois moindre.
Les déchets sont également une priorité chez Nature & Découvertes qui en trie jusqu’à 16 types différents. En 2007, l’entrée en vigueur de la directive D3E a induit une hausse de 27% dans ce secteur, qui ne représente au final que 1% des émissions totales. Les packagings constituent le plus gros chantier 2008. Il sera mené en partenariat avec les fournisseurs de l’enseigne, afin de diminuer leurs volumes, d’optimiser le choix des matières premières utilisées en fonction de leur incidence en CO2 et du recyclage, voire de leur conférer une seconde vie.