De plus en plus populaire, le concept d'économie circulaire peut s’appliquer à tous les produits, notamment aux déchets organiques issus des collectivités, de l’industrie et de l’agriculture. "La valorisation des déchets organiques en tant que fertilisants, parfois en complément de la production d’énergie, est une très bonne chose. Leur retour à la terre sous forme notamment de compost de qualité, est le système le plus vertueux que l’on puisse imaginer", souligne Grégory Giavarina, Délégué Général de l’Institut de l’Economie Circulaire (IEC)...
Denis Bié, agriculteur à Saints (près de Coulommiers, en Seine-et-Marne), a bien compris cet état de fait et a décidé de se lancer il y a 10 ans dans le compostage en créant la société Compostage Technologie du Mée. Il accueille sur son site les déchets verts produits par les particuliers et professionnels paysagistes des communes alentours, et produit à partir de ses matières 6.000 tonnes par an de compost destiné aux agriculteurs ainsi qu'aux jardiniers de la région.
"Le compost redonne aux sols la matière organique dont ils ont besoin et réduit les utilisations d’engrais minéraux ayant une empreinte environnementale très forte", indique M. Bié. Ce dernier estime que le fait d’utiliser 20 tonnes par hectare de compost lui permet d’économiser 15% d’azote et 30% de potasse et phosphore.
Les agro-industriels ne sont pas en reste pour favoriser le retour au sol des déchets organiques liés à leur procédé de production. L’entreprise Ajinomoto Eurolysine, implantée à Amiens, a déjà intégré dans son activité de production d’acides aminés pour l’alimentation animale les préceptes de l’économie circulaire.