Durabilité : les villes de demain réinventées !
Le magazine La Recherche, l’Ademe et Generali ont organisé la 4ème édition du Concours Génération Développement Durable (voir notre article). Ce nouvel opus, sur le thème "Inventer la cité de demain", a suscité une forte mobilisation avec un total de 250 inscriptions et 75 dossiers étudiés. Le palmarès a été dévoilé à l’occasion de la remise des prix qui a eu lieu samedi dernier au Salon Européen de la Recherche et de l’Innovation...
L’objectif de ce concours est d’inciter les étudiants, futurs décideurs, à se mobiliser en faveur du développement durable. C'est en effet grâce à la mobilisation des étudiants mais aussi de tous les acteurs de la société que les objectifs du Grenelle Environnement pourront être atteints. Les candidats ont proposé des solutions pertinentes pour repenser la ville dans son ensemble et réduire les impacts sur l’environnement. Leurs travaux ont été évalués sur des critères de pertinence, de faisabilité et d’innovation.
1er prix : le projet "De l’îlot au macro-îlot"
Ce projet, proposé par Mathilde Bey, Cécile Barras et Julie Hamm de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon a remporté le premier prix doté de 6 000 euros. Pour cette équipe, l'un des enjeux majeurs pour la construction d’une ville durable est de redessiner la ville à l’heure du piéton. C’est pourquoi ils ont travaillé sur le concept du macro-îlot, qui permet d’envisager un nouveau rapport temporel de l’habitant à son environnement. Le macro-îlot offre la possibilité à l’habitant de trouver tout ce dont il a besoin à proximité : services, commerces, transport, équipement, lieux de travail, de loisir et de culture.
2ème prix : "Si c'était fait pour durer ? L'avenir serein de Castelmaurou"
Le 2ème prix de 2 500 euros a été remis à quatre étudiants en génie civil et urbanisme à l’institut national des sciences appliquées de Toulouse : Julien Carles, Sylvain Giessner-Commenge, Arnaud Favarel et Marion Amat. L’équipe a imaginé le développement durable de l'agglomération toulousaine à travers le cas de Castelmaurou, petite ville périphérique pour laquelle est envisagée une forte augmentation de sa population dans les années à venir.Pour faire face au changement climatique, à la perte de la biodiversité et aux problèmes sociétaux actuels, ils ont repensé nos modèles de cités. Le nouveau quartier de Castelmaurou symbolise donc ce lieu urbain innovant. Il se construit sur une identité forte, où se mêlent des objectifs de performance écologique et de réussite sociale. La participation, individuelle ou par équipe, était ouverte aux étudiants de niveau bac à bac +5.
3ème prix : "Urmanité"
Enfin, ce sont quatre étudiants de l’université du Québec à Montréal : Mariannick Houegbonou, Jonathan Gariepy-Roy et Cyrus Mokry qui ont remporté le 3ème prix de 1 500 euros. Le projet est parti d'un simple constat, visible sur n'importe quelle image satellite : les toits de Montréal ressemblent à d'immenses terrains vacants vus du ciel... Considérant que la ville est un objet en trois dimensions, pourquoi les surfaces extérieures de cet objet ne sont-elles pas réellement exploitées ? De cette problématique est ressortie une réponse à l'objectif d'une ville durable. Trop souvent, dans la notion de durable, la dimension sociale est oubliée. C’est pourquoi ce projet ne s’articule pas seulement autour du concept des toits verts, car il ne porte pas en lui-même la dimension sociale (contrairement à l'écologie). Et c'est ainsi que naquit le projet Urmanité : une réappropriation de ces immenses "terrains vacants" par la population dans une perspective sociale et écologique.