Du déchet vinicole, à un nouveau bioéthalol...
Dans ce contexte, Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de la Gironde, visitera ce vendredi 28 avril le site de production de Raisinor à Coutras, en présence d’Anne-Laure Fabre-Nadler, vice-président chargée des mobilités, Michelle Lacoste et Alain Marois, conseillers départementaux du canton. Car 2017 est l’année des expérimentations de carburants innovants pour la Gironde.
En mars, une première expérimentation a été lancée en effet, avec la mise en circulation d’un car alimenté au Gaz naturel (GNV) sur la ligne 401 Bordeaux – Branne.
A partir de juin, le Département va expérimenter, un car Scania, dont la motorisation a été adaptée pour rouler à l'ED 95, bioéthanol de génération avancée (produits non alimentaires) issu de résidus viniques homologué en France en 2016. En partenariat avec Citram Aquitaine et Raisinor France, ce car circulera sur la ligne régulière TransGironde n°201 Bordeaux - Saint-André de Cubzac – Blaye.
L'ensemble de sparties en présence, ne manque pas de relever les nombreeux atouts de la démarche et de ces nouveaux carburants proposés à partir de déchets vinicoles
Ce nouveau biocarburant, composé de 95% de bioéthanol et de 5% d’additif non pétrolier, est destiné principalement aux véhicules de transport collectif et de marchandises.
Il favorise la réduction des déchets de la production viticole, puisque l’ED95 est issu de la distillation de résidus viniques (marcs de raisin et lies de vin). De plus, d'origine non alimentaire, ce carburant n’empiète pas sur la production agricole destinée à l’alimentation.
A la clé, aucune émission de particule : les analyses de cycle de vie prenant en compte toutes les étapes (de la matière première au produit final) ont permis de mettre en évidence une réduction de 85% des émissions de gaz à effet de serre et de 50% d’oxyde d’azote (Nox) par rapport au diesel fossile.
C'est sans compter que l'on parle bel et bien d'une production locale dont on facilite le débouché (la SICA Raisinor est basée à Coutras, proche de la ligne de car concernée), tout en favorisant la réduction de la dépendance énergétique (30 à 40 millions de litres de biocarburant sont produits chaque année en France).
Et puis, ce qui ne gâte rien, l’ED95 est peu coûteux à produire et a obtenu les avantages fiscaux liés aux carburants renouvelables, ce qui devrait permettre sa commercialisation à un prix comparable voire inférieur à celui du gazole...