DSP : Saint Barth choisit Tiru pour gérer ses déchets
La direction des services techniques municipaux est alors saisie par Ie Maire et Conseil Municipal pour étudier l'avant-projet d'un nouveau système de traitement et d'élimination des déchets ménagers. Parallèlement, les élus mettent en place une politique de tri, de collecte sélective et de valorisation des déchets. Un concours de conception/realisation dans Ie cadre reglementaire des dispositions de Ia loi MOP et du code des marchés publics est alors lancé. Tous les systèmes modernes de traitement seront étudiés minutieusement : pyrolyse, thermolyse, gazéification, incinération ...
L'équipe municipale avec Ie concours de tous les services de l'Etat concernés choisira l'incinération avec traitement des fumées aux Bormes europeennes et valorisation de l'énergie par Ie production d'eau potable. En decembre 1999, le marché de la nouvelle usine est signé, et en mai 2000, on assiste à la pose de la premiere pierre.
La filiale de EDF qui est aux manettes depuis belle lurette sur ce petit bout de terre française, mais ô combien prestigieux, dispose désormais de 12 ans pour mettre à profit la DSP qui vient de lui être confiée par le Conseil Territorial de la Collectivité de Saint-Barthélemy, présidé depuis 2007 par le chef d'entreprise, Bruno Magras.
Au cours de cette période, Tiru sera en charge de la création et la gestion d'un nouveau pôle énergétique essentiel pour l'île caribéenne : il comprend la modernisation de l’Unité de Valorisation Energétique (UVE) et de la déchetterie, la construction et l’exploitation d’un centre de tri et d’une plateforme de compostage.
Ces nouveaux aménagements demanderont un an et demi de travaux qui permettront à terme, d’augmenter le volume de traitement des déchets de l’île et d’améliorer leur rendement. Afin de préserver le paysage, toutes ces installations seront regroupées sur une zone limitée et le pôle ne générera ni panache de fumée, ni rejet liquide. L’UVE est et demeurera la source principale d’énergie de l’unité de dessalement et de production d’eau potable. Au-delà des bénéfices pour la préservation des ressources de l’île, ce projet territorial aura également un impact positif pour l’emploi.
Après la reprise du personnel de la collectivité, l’équipe d’exploitation comptera en effet une trentaine de salariés contre une dizaine aujourd’hui, faisant de Tiru l’un des plus importants employeurs du territoire.
Depuis qu'elle a misé sur le tourisme, Saint-Barthélemy doit relever un certain nombre de défis en termes de gestion des déchets : d'une surface de seulement 21 km², ne disposant d'aucune ressource naturelle (ni en eau, ni en énergie), l'île est située à plus de 8000 km de la métropole, à plus de 250 km de la Guadeloupe et a de longue date, misé sur le tourisme de prestige, un contexte qui rend l'enfouissement des déchets impossible du fait de sa petite superficie.
Malgré ces contraintes, la collectivité de Saint Barthélemy a fait le choix, et ça ne date pas d'hier, d’inscrire l’île dans les ambitions de la transition énergétique et de produire elle-même son eau potable plutôt que de l’importer.
La solution pour ce faire, consiste à utiliser les déchets comme source d’énergie. Ces déchets sont traités comme combustible pour alimenter l’unité de dessalement d’eau de mer, permettant ainsi de réduire la consommation de combustible fossile et les émissions de CO2. C'est ainsi que 100% des déchets de l’île seront valorisés, et que l'unité d'incinération contribuera à produire les ¾ d’eau potable de l’île grâce à une énergie renouvelable.
« Cette réussite récompense l’investissement et le travail de nos équipes qui ont su répondre à toutes les attentes de la collectivité de Saint-Barthélemy lors de l’appel d’offre, mais aussi en amont, pendant les 15 années d’exploitation de l’UVE. Elle ouvre de nouvelles perspectives de développement de notre entreprise dans les Caraïbes », a commenté Hervé Druart, Directeur Général de Tiru...