Drôme : un obus dans une benne de déchetterie
Si l'engin s'est révélé inoffensif, il a fallu organiser les grandes manoeuvres au nom du principe de précaution : évacuation immédiate des lieux, fermeture du site, appel des gendarmes de la brigade de Saint-Rambert-d’Albon à la rescousse et puis, à un service spécifique de déminage, venu de Lyon, lequel a pu constater que l’arme avait été démilitarisée...
Les moyens mis en oeuvre ont évidemment un coût non négligeable... Aussi, les gendarmes de la communauté de brigades de Saint-Vallier ont ouvert une enquête visant à identifier l'étourneau qui n'a pas imaginé un instant l'émoi qu'il allait susciter par le tri des trucs dont il a souhaité se débarrasser.
Autre erreur d'aiguillage... à Castelnaudary, dans l'Aude, où deux employés de la déchetterie sont tombés, ce samedi, sur une grenade et un pistolet... alors qu'ils manipulaient au tractopelle, un tas de déchets.
Même cause, même effet : on appelle les gendarmes en renfort afin de gérer la situation, lesquels sollicitent la Légion étrangère, afin qu'elle procède à la neutralisation éventuelle de ces « déchets ultra spécifiques », lesquels n'avaient là encore aucune dangerosité et pour cause : la grenade était en plâtre et le pistolet un tantinet rouillé.
Il n'empêche : la maréchaussée n'aimant pas ce genre de plaisanteries (surtout en période d'état d'urgence), enquête a été rondement menée puisque les propriétaires de ces deux « surprises » ont été localisés et entendus. Ils se sont justifiés en exposant que la grenade et le pistolet ont sans aucun doute été remisés par erreur dans un lot destiné à être jeté dans le cadre d'un déménagement, les objets en question ayant appartenu à un aïeul aujourd'hui décédé... Aucune poursuite ne sera mise en œuvre pour « cette bourde »...
Pour autant... Il est avéré que ces cas ne sont pas isolés. Ce qui atteste que le personnel des déchetteries est mis à mal, du moins psychologiquement... Quant à la charge qui incombe aux élus locaux ...