Développement durable : 5 ans après, la métamorphose

Le 25/10/2007 à 17:59  

Développement durable : 5 ans après, la métamorphose

Développement durable 5 ans après Aujourd’hui est un grand jour pour Teddy Follenfant qui sort officiellement en librairie son 3ème ouvrage, aux éditions du Cherche Midi. Microbiologiste et agroéconomiste de formation, il a été l’un des acteurs majeurs de l’une des premières fondations d’entreprises sur le thème de l’environnement. Conseiller en environnement et développement durable pour de grands groupes depuis 15 ans, il commet ce nouvel ouvrage avec Claire Tutenuit, normalienne, agrégée en mathématiques et ingénieur au corps des Mines et délégué générale depuis 2005 de l’association « entreprises pour l’environnement»...

Il y a 20 ans, déjà, en 1987, le rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, dit rapport Brundtland, énonçait « l’urgence d’un développement qui permet de satisfaire les besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins ».

En 2002, Pierre Delaporte et Teddy Follenfant avaient interrogé 21 présidents d’entreprise sur leur conception du développement durable, 21 « grands patrons » qui avaient décidé d’apporter une contribution active à un manifeste pour le développement durable.

5 ans après, qu’ont-ils fait ?

5 ans après, il a paru nécessaire aux deux auteurs d’aller poser quelques questions et de vous apporter leurs réponses.

Certains sont toujours là (Bertrand Collomb, Philippe Houzé, Gérard Mestrallet, Yves-René Nanot), d’autres ont changé d’entreprise (Jean-Paul Bailly, Louis Gallois, ou encore Francis Mer). Toujours est-il que le livre montre comment ils appliquent à des métiers différents les engagements qu’ils ont pris il y a 5 ans.

Et puis, … il y a les petits nouveaux, avec à leur tête Myriam Maestroni (Primagaz), Joël Séché (Séché Environnement), Christophe de Margerie (Total), Lakshmi Mittal (Arcelor Mittal), Pierre Mongin (RATP), Gilles Pélisson (Accor) et bien d’autres encore. Tous ont été questionnés sur leurs réalisations qui sont nombreuses, mais aussi sur les difficultés rencontrées et les ambitions qu’il leur reste à mener à bien.

« Ces dirigeants sont nos fournisseurs, ils dirigent des centaines de milliers de personnes, dans le monde entier. Si le développement de leurs groupes se fait de façon durable, il existe nécessairement des chances pour que celui du monde puisse l’être aussi. Mais leur appétit d’expansion est-il compatible avec la préservation de la planète ? », s’interroge Teddy Follenfant.

Ainsi rassemblés, ces entretiens montrent en tout cas une métamorphose ; l’environnement n’est plus seulement une source de freins contrariant leurs ambitions. « C’est pour beaucoup une ligne de force de leur stratégie, un ensemble d’opportunités, voire un axe majeur de développement, une motivation économique à agir », confirme Claire Tutenuit.

Préfacé par Jean Jouzel (chercheur au Laboratoire des Sciences du climat et de l’environnement et memebre du GIEC), qui dirige l’Institue Pierre Simon Laplace, ce livre rassemble (et c’est heureux au moment du Grenelle de l’Environnement) la vision de plus en plus et de mieux en mieux partagée par ceux et celles qui, à la tête de ces grandes entreprises seront des acteurs de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique.

"Développement durable : 5 ans après, la métamorphose", un receuil des interventions des 24 grands patrons sur leurs engagements (232 pages), édité au Cherche Midi, et vendu au prix de 18 €. A lire absolument.