Devarem : les recycleurs dans la rue
Situation de blocage entre les responsables de la société Devarem, plate-forme de recyclage de déchets BTP, située à Houplin-Ancoisne au bord du canal de la Deûle, et les services de la Préfecture, de la DRIRE du nord. Depuis vendredi dernier un arrêté préfectoral a suspendu l'activité de la société. Les dirigeants s'insurgent contre cette décision qui "n'est pas respectable" et manifestent avec leurs camions devant la Préfecture appelant leurs collègues régionaux à les soutenir...
Selon les dirigeants, Devarem ( DEblais VAlorisés REMblais) est la plus grande plate-forme de recyclage des déchets inertes de chantiers BTP en Europe.
Implantée à 13 km de Lille sur une zone de 10 hectares avec un bâtiment de 1 hectare en bordure du canal de la Deûle, l'unité de recyclage est à l'arrêt depuis vendredi dernier suite à la décision du Préfet. Le problème provient du trafic des poids lourds au sein de la zone sensible qu'est le parc de la Deûle. Les riverains ont déposé de nombreuses plaintes suite aux nuisances liées au trafic routier. Du coup, l'arrêté préfectoral fixe des exigences qui pour Devarem ne peuvent pas être remplies : un volume de trafic de 130 camions par jour entre 9h15 le matin et 16h30 l'après-midi, l'obligation de bâchage de tous les camions. Pour la Préfecture, il s'agit de " concilier l'activité de l'entreprise et le bien-être des habitants".
Du côté des dirigeants de Devarem, on rappelle que leur implantation date de 1999 et qu'elle est antérieure à celle du parc de la Deûle. Ils souhaitent que l'on mette à disposition de leur activité une route qui soit en rapport avec leur développement. Par ailleurs, ils sont près à envisager le déménagement du site mais dans ces conditions, il faudrait qu'on leur propose un lieu de remplacement.
En attendant que la situation se débloque, ils contestent la position du Préfet et font défiler leurs camions pour manifester leur désaccord avec cette décision. De plus, ils ont déjà déposé un recours en justice demandant l'annulation de l'arrêté préfectoral. La réponse du Tribunal devrait être rendue le 22 mai.
Soulignant que leur activité de recyclage est utile à la communauté, ils s'interrogent sur la position des responsables régionaux de la DRIRE qu'ils décrivent comme "aberrante" alors que leur seul souhait est tout simplement de pouvoir travailler. D'ailleurs, compte tenu des impératifs économiques, ils indiquent qu'ils vont certainement faire fonctionner leurs unités mobiles de traitement en dehors du site.