Dette écologique : la planète est en faillite !
Depuis ce weekend, il semble qu'une seule planète ne nous suffise plus... C'est le constat à la fois triste et alarmant révélé par l'association Global Footprint Network (GFN). En effet, le 6 octobre dernier, l’Humanité avait déjà consommé toutes les ressources que la Terre peut produire en une année complète. L'heure de la dette écologique a sonné, à nous d'éviter la banqueroute...
Depuis le milieu des années 80, l’empreinte écologique mondiale dépasse ce que la planète peut supporter. En 1996, l’Humanité dépassait déjà de 15% la capacité annuelle de la Terre ; le jour de la dette écologique tombait alors en novembre. Aujourd’hui, notre dépassement annuel des ressources naturelles est de 30% ; il a donc doublé en 10 ans. L'une des conséquences les plus significatives de ce dépassement est le changement climatique, mais l’effondrement des ressources marines et des pêcheries, la déforestation et l’érosion des sols fertiles sont également des signes plus que révélateurs.
"De la même façon que dépenser plus d’argent que vous n’en avez sur votre compte vous conduit à cumuler les dettes financières, le dépassement écologique, c’est à dire le fait d’utiliser davantage de ressources que la planète ne peut en renouveler chaque année, nous amène à accumuler les dettes écologiques. Ceci peut être supportable durant une courte période, mais à long terme, cela nous conduit à l’accumulation des déchets et à la raréfaction de ressources pourtant vitales pour l’économie humaine", a expliqué Mathis Wackernagel, Directeur Exécutif du GFN.
Dans un communiqué, le Global Footprint Network rappelle que chacun peut agir à son niveau pour réduire sa propre dette écologique : manger moins de viande, limiter ses déplacements en voiture et avion, utiliser moins d’énergie chez soi (chauffage, par exemple) sont les moyens les plus efficaces de réduire son empreinte écologique personnelle. Chaque citoyen peut également encourager les instances politiques et les entreprises à créer des villes et des organisations qui limitent ce dépassement écologique grâce à un aménagement du territoire intelligent et à l’utilisation de technologies plus sobres et moins polluantes. Enfin, tout un chacun peut également contribuer à la protection et à la restauration des écosystèmes, ainsi que soutenir des associations environnementales.
Chaque année, le GFN, un réseau international dont la mission est de contribuer à réduire ce dépassement écologique, calcule l’empreinte écologique des nations, c’est à dire la demande globale sur les sols cultivés, les prairies, les forêts et les pêcheries. Il compare cette demande à la capacité des écosystèmes à générer des ressources et absorber nos déchets et rejets atmosphériques. Au niveau mondial, nous vivons comme si nous avions 1,3 planètes pour produire nos ressources. Et si tout le monde vivait comme un français, il nous faudrait plus de 3 planètes ! No comment...