Désencrage : la biomasse dans les petits papiers de Stracel
Le papetier Stracel, basé à Strasbourg et appartenant au Finlandais UPM-Kymmene, envisage de se lancer dans des investissements d’importance, 150 millions d’euros environ, notamment en vue de construire une centrale électrique à biomasse d’une capacité de 25 MWh... mais aussi une unité de désencrage...
Stracel réorganise sa consommation énergétique : le papetier met en effet les bouchées doubles pour mettre en place une unité de production électrique à partir de biomasse. Le coût de l'opération, 80 millions d’euros tout de même, devrait permettre à la papeterie de réduire sa facture d’électricité, qui a quasiment doublé en deux ans, explique Philippe Gaudron, vice-P-DG d’UPM-Stracel.
L’opération reste toutefois soumise au feu vert de la Commission de régulation de l’énergie et à celui d’UPM-Kymmene ; toutes deux pourraient intervenir fin 2007.
Si cet investissement est validé, il s’accompagnerait d’une installation de désencrage mettant à contribution la vapeur générée par la centrale électrique à biomasse. Ce second projet est évalué à 70 millions d’euros. L’approvisionnement en bois de la centrale et en papier usagé de l’installation de désencrage pourrait induire « plusieurs centaines d’emplois indirects », estime Philippe Gaudron, qui n’envisage pas de créations de postes au sein de la papeterie strasbourgeoise.
En 2006, Stracel a produit 265 000 tonnes de papier magazine couché, avec un effectif de 320 salariés.
De son côté, le géant finlandais UPM-Kymmene, qui emploie environ 28 000 personnes sur quatre continents, a réalisé un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros.