Dernière ligne droite pour le centre de tri de Paris XV
Premier centre de traitement des déchets réalisé sur le territoire parisien, le centre de tri des collectes sélectives situé rue Henry Farmann dans le XVème arrondissement est en cours de mise en service ; il sera inauguré en mai prochain. Destiné à recevoir le contenu des bacs jaunes de 350 000 habitants dans un périmètre de proximité, il traitera 15 000 tonnes de collectes sélectives par an...
Les équipements du centre de tri que le Syctom ouvre au printemps 2011 dans le XVème arrondissement de Paris sont actuellement en phase de test de performance. Cette installation, dont l’exploitation a été confiée par appel d’offres à la société Coved (groupe Saur), traitera chaque année 15 000 tonnes de déchets d’emballages, de papiers et de journaux triés dans la poubelle jaune par plus de 350 000 Parisiens du XIVème et d’une partie des Vème, VIème, VIIème et XVème arrondissements. Une équipe de 50 personnes, dont une trentaine d’agents de tri, travaillera sur le site. Le marché d’exploitation spécifie que tous les emplois seront permanents. La priorité sera donnée aux contrats de travail stables avec un accompagnement social vers les contrats à durée indéterminée
Dans le dernier numéro de son magazine, le Syctom de l'Agglomération parisienne nous propose de découvrir le fonctionnement de ce centre. Tout d'abord, les déchets collectés sont déposés dans la trémie d’alimentation de la chaine de tri par un conducteur d’engin (1). Un système informatique intégré, en sortie de trémie, pèse en temps réel le flux des déchets pour optimiser le fonctionnement de la chaîne. 2ème étape : des opérateurs retirent les sacs fermés, le verre, les films plastiques, les petits appareils électroménagers et les grands cartons pour faciliter les étapes suivantes de tri (2). 4 équipements mécaniques opèrent ensuite un premier tri des déchets (3) : 2 cribles balistiques successifs permettent de récupérer majoritairement les journaux, revues et magazines (JRM) et les autres papiers (Gros de magasin) ; un aimant ("overband") capte les emballages contenant du fer ; une machine de tri optique fait la distinction entre les bouteilles en plastique épais (PEHD) et les bouteilles en plastique fin (PET). Les matériaux non reconnus sont envoyés vers une autre table de tri.
Etape suivante : la cabine de tri manuel (4). Autour de 3 tables, des opérateurs affinent le tri mécanique en retirant :les éléments non recyclables (refus) et recyclables (papiers divers, cartons, bouteilles plastique, briques alimentaires, canettes) de la table de tri des JRM ; les refus et les recyclables se trouvant parmi les Gros de magasin ; les matières recyclables après le tri optique. Ici comme dans les autres cabines de tri, les planchers sont équipés de rehausseurs pour adapter les postes de travail à la taille de chaque agent, et de tapis anti-fatigue qui soulagent la station debout. En parallèle, dans la cabine de sur-tri manuel (5), des opérateurs séparent les bouteilles en plastique coloré, les bouteilles incolores et les canettes en aluminium. Enfin, les matériaux triés sont stockés dans des alvéoles situées sous la chaîne de tri (6). Avec le système de pesée embarquée, l’exploitant connait la composition des flux traités et gère de façon automatique le conditionnement des matériaux recyclables. Une fois conditionnés sous forme de balles, ils sont expédiés vers les industriels qui les recyclent. De leur côté, les déchets non recyclables sont compactés et évacués vers l’UVE d’Isséane située à proximité.
"L’ouverture de ce premier centre de tri dans Paris est un symbole fort qui illustrera, là aussi, la métropole que nous voulons construire, une métropole responsable et solidaire", précise François Dagnaud, Président du Syctom. La mise en service de ce nouveau centre de tri coïncidera avec le lancement d’une campagne de sensibilisation sur le tri tournée vers l’habitant. Cette campagne grand public destinée à encourager le geste de tri sera conduite par le Syndicat avec l’appui de ses collectivités adhérentes.