Derichebourg laisse tomber sa filiale Servisair Cargo

Le 31/03/2009 à 17:32  

Derichebourg laisse tomber sa filiale Servisair Cargo

Uppercut Au tapis... Derichebourg vient de faire le choix du redressement judiciaire pour sa filiale Servisair Cargo qui emploie 351 salariés en France. L'actionnaire n'a pas opté pour une restructuration de l'activité. Pourtant, il y a moins d'une année, il réalisait l'acquisition de la société Handlair, qui employait environ 70 personnes à Roissy-Charles-De-Gaulle pour accroître son activité. Du coup, la question du comblement de passif pourrait bien se poser ultérieurement...

"Servisair Cargo, filiale de Derichebourg, a été déclarée aujourd'hui (lundi) en cessation de paiement par le tribunal de commerce de Bobigny et placée en redressement judiciaire pendant une période de 6 mois, dans l'attente d'un éventuel repreneur", a déclaré à l'AFP Raphaël Caccia, délégué CFDT à la Fédération transports.

Selon la CFDT, les pertes de Servisair Cargo s'élèvent à 1,5 million d'euros par mois depuis septembre, pour un chiffre d'affaires annuel en 2007 de 22 M d'euros.

Servisair Cargo emploie en France 200 personnes à l'aéroport de Roissy, 102 à Orly, 11 à Lyon, 11 à Marseille, 13 à Nantes, 11 à Brest, 2 à Toulouse et 2 à Bordeaux. La direction a confirmé ces informations.

"C'est écoeurant, les salariés apprennent du jour au lendemain que l'actionnaire veut mettre la clé sous la porte", a déclaré Raphaël Caccia, en précisant que "Derichebourg s'était seulement engagé à payer les salaires de mars et d'avril".

Le responsable syndicaliste a ajouté que "l'activité cargo est en difficulté et ce sera très difficile de trouver un repreneur". Il n'empêche, la question du comblement de passif pourrait bien se poser pour l'actionnaire Derichebourg .
Pour mémoire, "L' action en comblement du passif est une sanction appliquée par le tribunal de commerce aux dirigeants d'une société dont la gestion a été jugée fautive et qui sont condamnés à payer en tout ou en partie les dettes sociales qui n'ont pu être réglées sur les actifs de l'entreprise dont ils assuraient la direction."