Derichebourg : en baisse mais pas en berne
Le broker fait remarquer que les "excellents résultats 2010/2011" publiés le 8 décembre "ne constituent pas un indicateur avancé pour 2011/2012". Il juge que la visibilité à court terme est réduite et anticipe un recul de près de 30% du résultat opérationnel courant du groupe pour le nouvel exercice… L’action Derichebourg a chuté de 55% depuis le début de l'année…
L'action Derichebourg subit un recul très net depuis quelque temps, ceci du fait des craintes que suscite sa situation financière…
"Nous abaissons nos prévisions 2012 et 2013 pour intégrer les perspectives d'une dégradation plus prononcée qu'anticipé auparavant de l'environnement économique et de nouvelles hypothèses de prix des métaux et ferrailles", a d’ailleurs récemment expliqué dans une note Gilbert Dupont. "Sur la base de nos nouvelles prévisions, la situation financière deviendrait à nouveau critique avec des covenants bancaires qui ne seraient plus respectés dès 2012", a ajouté le spécialiste, dont le point de vue est partagé par d'autres analystes, qui soulignent les difficultés dans lesquelles se retrouverait le groupe si les prix de la ferraille venaient à se contracter.
"Si l'on devait connaître une situation similaire à celle d’il y a deux ans, le groupe sera très mal, d'autant que sa dette a déjà été restructurée plusieurs fois", a également indiqué un analyste tablant sur un marché de la ferraille difficile en cette fin d’année.
Pour mémoire, on rappellera que le groupe avait fait état lors de la publication de ses résultats semestriels d'un endettement net de 856,5 millions d'euros à fin mars, et un ratio de couverture du service de la dette (rapport entre l'excédent brut d'exploitation et les frais financiers nets) de 6,18.
Pour parer, Derichebourg a annoncé la semaine dernière avoir réduit sa dette de 93 millions d'euros sur l'exercice 2010-2011, répondant ainsi aux inquiétudes suscitées sur le marché quant à sa situation financière, tandis qu’il avait déjà réduit son endettement net de plus de 100 millions d'euros pour le ramener à 837,1 millions d'euros au 30 septembre 2010.
"Dans ces conditions, le groupe non seulement respecte ses échéances mais bénéficie en sus de conditions de financement favorables, puisqu'il améliore une nouvelle fois son ratio de levier du crédit syndiqué", a-t-il précisé dans un communiqué. Voir aussi ce document.
Le groupe reste prudent quant aux affirmations relatives à l’avenir à court terme : la crise n’est pas un leurre…